Plus de trois ans après la destruction des mausolées de Tombouctou par les djihadistes, à coups de pioche, de houe et de burin, la cité légendaire du nord-ouest du Mali a repris jeudi possession de ses sanctuaires reconstruits à l’identique.
C’est au nom de la lutte contre « l’idolâtrie » que le groupe djihadiste touareg malien Ansar Dine les avait démolis. C’est par une cérémonie de sacralisation, avec lecture intégrale du Coran et prière collective, que s’achève la patiente œuvre de réhabilitation.
« C’est un symbole fort pour la paix », s’est félicité Sane Chirfi, représentant de la famille responsable du mausolée Alpha Moya, l’un des tout premiers vandalisés. « Les mausolées sont des symboles de rassemblement, de regroupement, parce que parmi les saints de Tombouctou, il y a des saints de toutes les ethnies ».
« On avait vu la dureté des images, la brutalité des destructions, et aujourd’hui, ce mausolée, nous sommes très heureux qu’il soit debout », a confié le représentant de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco), qui a conduit le projet, Lazare Eloundou.
(avec afp)