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Tokolotokolo : ces tailleurs ambulants de la capitale

A Bamako ils sont jeunes déterminés, parcourant à longueur de journées les rues de la ville soit à vélo ou à pied. Ils sont connus sous l’appellation « Tokolotokolo ». De maison en maison, avec le cliquetis métallique d’une paire de ciseaux, ces jeunes hommes proposent leurs services. Ils peuvent coudre, ajuster ou réparer les vêtements. Un vieux métier qui fait partie aujourd’hui des identités   de la ville.

Il est vrai que ce ne sont pas les tailleurs qui manquent dans cette ville mais à chacun son travail. Le tailleur coud et « les ciseaux » sont là pour nous secourir en cas d’urgence. Il s’agit par exemple de la réparation d’une chaîne gâtée, une fente déchirée…

Sadio est un jeune tailleur ambulant. Il porte sa machine sur son épaule attirant l’attention du public sur son travail. Un travail pas comme les autres, car pour lui ça demande beaucoup de détermination, de courage et d’amour : « j’ai quitté mon village pour Bamako à la recherche d’une vie meilleure. Et c‘est un frère qui m’a appris ce métier et m’a même aidé à acheter cette machine. Je commence le travail chaque jour à 10 h et je marche toute la journée à la recherche de clients. Ce n’est pas facile avec le soleil et cette machine qui n’est pas du tout légère sur mon épaule. Il y a des jours où pour avoir un client il faut beaucoup marcher au point de transpirer. Mais ce travail me permet de gagner ma vie dignement ».

Le travail de tailleur ambulant nourrit son homme comme toute autre activité. Assure notre jeune interlocuteur : « Je fixe le prix en fonction du volume du travail car il y a des habits qui demandent plus de travail que d’autres. Les prix commencent à partir de 50 FCFA. A force d’exercer ce travail, j’ai même appris les coupes simples telles que les YOROBNI, les DIKORE et bien d’autres. J’ai des clients qui le savent et qui m’appellent quand ils ont des habits comme les uniformes et les tenues de tous les jours. Et là je gagne plus. Ainsi le complet peut coûter 2000, 3000 FC ou plus ». Confie-t-il

« A part la fatigue et souvent quelques incompréhensions avec certains clients, je n’ai aucun problème. Pour diminuer la fatigue je suis en train d’économiser dans le but d’acheter un vélo bientôt ».

Adam DIALLO

Source: Bamakonews

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