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Tiken Jah Fakoly: «Toutes les résistances ont un prix»

Dans le cadre de la commémoration du 11 mai, date anniversaire de la disparition de Bob MARLEY, présenté comme étant le ‘’Prophète’’ du reggae, l’artiste ivoirien Tiken Jah Fakoly était sur le plateau de ‘’Grin de Midi Spécial Manken sur ORTM1’’. A cette occasion, il s’est prononcé sur la transition dans notre pays. Selon lui, le Mali est aujourd’hui sur la voie tracée par le père fondateur de la nation, Feu Modibo KEITA, après le choix des autorités de la transition d’exiger le respect de la souveraineté du Mali et du choix des maliens. «Mon rêve, c’est de faire un concert gratuit pour le Mali et le Burkina Faso», a-t-il déclaré.

Aujourd’hui, le Mali a fait un choix, celui de la souveraineté retrouvée, le Mali veut s’assumer, veut appartenir à lui-même grâce à l’engagement des autorités actuelles de la transition. Ce choix qui fait des remous dans les relations internationales est soutenu par la grande majorité de l’opinion africaine qui voit dans cette décision des autorités maliennes un bon signal pour le réveille de l’Afrique toute entière.
Sur le plateau de l’ORTM, hier jeudi 11 mai 2023, le reggae man ivoirien, Tiken Jah Fakoly, a félicité les autorités de la transition pour cette décision courageuse.
«Je pense que chaque pays choisit son destin. Chaque peuple mérite son leader. Je pense qu’aujourd’hui, le choix du Mali doit être respecté. Le Mali est aujourd’hui sur la voie tracée par Modibo KEITA. Mais, ils (pères fondateurs) n’ont pas eu la popularité et le soutien nécessaire.
Si c’était même 20 ans en arrière, il y aurait déjà eu un coup d’Etat au Mali ; cela trouverait que les blancs ont déjà changé le Président qui est là.
Donc, aujourd’hui, si la résistance tient, c’est parce que le peuple est réveillé.
Aujourd’hui, le Mali est en train de matérialiser le message que nous avons lancé depuis longtemps.
Dans un album que j’ai lancé en 2002, j’avais parlé du réveil de l’Afrique. Je pense que le Mali a fait un choix et ce choix doit être respecté.
Si ça tient, c’est parce que la majorité de Maliens est d’accord pour ça, se retrouve dans çà.
Sinon, tout le monde connaît les Maliens. C’est le peuple le plus réveillé de la région.
C’est pourquoi je suis attaché à ce pays ; parce que même la vendeuse de tomates au marché qui écoute la radio elle sait ce qui se passe dans la politique. C’est ça qui est extraordinaire.
Je pense que le Mali a fait le choix aujourd’hui d’aller voir ce qui il veut.
Parce qu’avant, si tu voulais aller voir les chinois, si tu veux visiter la Russie, il fallait prendre l’avis de la France.
C’est pourquoi, ils arrêtèrent Modibo qui ne voulait pas les suivre.
Quand on te dit que tu es libéré, tu es indépendant, donc, tu te sens libre, maître de ton destin. Le président Modibo était sur cette voie, c’est-à-dire, pas de colonisation, pas d’esclavage, mais on lui a fait le coup d’Etat. Il n’est pas le seul d’ailleurs.
Tous les dirigeants qui ont fait le choix de la souveraineté dans les années 60 ont été soit éjectés du pouvoir soit assassiné : Kwamé KURMAH, Patrice LUMUMBA, Modibo KEITA, Sékou TOURÉ.
Je pense que le choix du Mali aujourd’hui fait plaisir à beaucoup de personnes dans le monde.
Mais ce que je voulais dire c’est que toutes les résistances ont un prix.
Aujourd’hui, les Maliens souffrent, mais ils doivent comprendre que c’est le prix à payer, et on n’a plus le droit de changer de cap, on est obligé de continuer, le prix de la résistance.
Maintenant, ce que je souhaite, c’est que ceux qui sont à la tête de cette résistance aient une vision ; comprennent où ils vont etc. », a affirmé Tiken Jah Fakoky.
A la question de savoir si on peut avoir un morceau pour le Mali, Tiken Jah répond :
«J’ai fait un morceau pour le Mali il y a longtemps. ‘’Akan wuli, n’an Ma wuli Mali be na ta kan to’’. Mais mon rêve, c’est de faire un concert pour le Mali, un concert gratuit pour le Mali et LE Burkina Faso ; des pays aujourd’hui, qui résistent, qui ont décidé de retrouver leur souveraineté. Cela ne va pas être facile, mais il faut accepter de souffrir car les blancs ne vont pas lâcher (…) », a souligné le chanteur reggae man.

Par Abdoulaye OUATTARA

Source : Info Matin

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