C’est un homme politique pétri d’expérience qui prend désormais les rênes de la diplomatie malienne. Le nouveau ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Tiébilé Dramé a étudié à l’Ecole normale supérieure de Bamako, puis à l’Université de Paris I où il obtient un DEA en histoire de l’Afrique. Entre 1977 et 1980, il est le secrétaire général de l’Association des élèves et étudiants de l’École normale supérieure et de l’Union nationale des élèves et étudiants du Mali (UNEEM).
En délicatesse avec le régime militaire sous Moussa Traoré, Tiébilé Dramé s’exile en France et en Angleterre pendant dix années consécutives à partir de 1981. Il a travaillé, pendant plusieurs années au secrétariat international d’Amnesty International à Londres. De retour au pays, il participe à l’avènement de la démocratique au sein du Congrès national d’initiative démocratique (CNID).
Tiébilé Dramé n’est pas à sa première expérience gouvernementale. Il fut ministre des Affaires étrangères dans le gouvernement de la Transition entre 1991 et 1992. En 1995, il devient consultant des Nations unies pour préparer une opération d’observation des droits de l’Homme au Burundi. Il fut aussi médiateur de l’ONU dans la crise malgache en 2009.
Appelé de nouveau au gouvernement, il est nommé ministre des Zones arides et Semi-arides au sein du gouvernement d’Ibrahim Boubacar Kéïta. Il est élu député à l’Assemblée nationale en 1997. A ce titre, il fut membre du Comité interparlementaire de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) qu’il a présidé de 2001 à 2002. En outre, le président du Parti pour la renaissance nationale (Parena) a dirigé le Comité d’organisation du sommet Afrique-France qui s’est tenu à Bamako les 3 et 4 décembre 2005. Avec Tiébilé Dramé, la diplomatie malienne aura une voix forte sur l’échiquier international.
L’Essor