L’ancien ministre des Affaires religieuses et du Culte, Thierno Oumar Hass Diallo, inculpé pour « détournements de fonds publics » depuis des mois, a été mis en liberté provisoire. Pour obtenir cette liberté, il a payé une caution de 30 millions de F CFA et ses biens immobiliers, 7 titres fonciers ont été saisis par la justice malienne.
Dans une interview accordée à certains médias de la place lors de l’atelier national de validation des avant-projets de loi portant code pénal et code de procédure pénale, le secrétaire général la Cour suprême du Mali, Mamadou Timbo, s’est prononcé sur les conditions de la mise en liberté provisoire de l’ancien ministre des Affaires religieuses et du Culte, Thierno Oumar Hass Diallo.
En effet, l’ancien ministre d’IBK, en détention à la Maison centrale d’arrêt de Bamako depuis des mois, a bénéficié d’une liberté provisoire la semaine dernière. Selon le secrétaire général de la Cour suprême, cette liberté provisoire a été accordée à l’ancien ministre Diallo après paiement d’une caution conséquente. « Quand son avocat nous a demandé sa mise en liberté, on a accepté la demande contre le versement d’une caution de 30 millions de francs CFA. Ses biens immobiliers, jusqu’à 7 titres fonciers, ont été saisis », a déclaré le Procureur Timbo.
A ses dires, cela est une possibilité que la loi donne au juge pour répondre aux attentes des justiciables. « On ne met pas quelqu’un en liberté comme ça s’il y a des charges qui pèsent sur la personne. On subordonne sa mise en liberté au paiement d’une caution conséquente. La liberté ou la détention reste à l’appréciation des juges et des procureurs, mais soyez sûrs que rien ne se fait à la légère », a-t-il laissé entendre.
A titre de rappel, Thierno Oumar Hass Diallo est inculpé pour une affaire de malversation financière relevée par le Bureau du vérificateur général (BVG) en 2019.
À l’époque, selon l’Essor, il avait été inculpé, selon des sources judiciaires, dans les dossiers de détournement sur les opérations de recettes et de dépenses liées au pèlerinage à la Mecque pour les exercices 2016, 2017 et 2018. On lui reproche des centaines de millions de francs CFA.
B. Guindo