Les Etats-Unis ont inscrit mercredi 16 mai le «groupe Etat islamique dans le Grand Sahara» sur leur liste noire des groupes terroristes. Le département d’Etat américain désigne son émir Abu Walid al Sahraoui, « terroriste mondial ».
C’est ce groupe jihadiste qui a notamment revendiqué l’embuscade d’octobre 2017 dans laquelle quatre soldats américains des forces spéciales et cinq Nigériens avaient été tués au Niger. de notre correspondant à San Francisco, Eric de Salve La branche sahélienne de l’Etat islamique est apparue en 2015. Elle est aujourd’hui formellement inscrite sur la liste des organisations terroristes des Etats-Unis. Son émir Adnan Abu Walid al-Sahraoui est quant à lui classé «terroriste mondial» par le département d’Etat américain. Âgé d’une quarantaine d’année, ce natif de Laâyoune au Sahara occidental est un ancien fondateur du Mujao, ancien lieutenant du jihadiste Moktar Belmokhar et ancien membre du conseil de la Choura d’al-Morabitoune. Aujourd’hui en dissidence avec ses anciens compagnons d’al-Qaïda au Maghreb islamique, Adnan Abu Walid al-Sahraoui a prêté allégeance en 2015 au groupe Etat islamique. Une allégeance officiellement acceptée par l’organisation terroriste irakienne en 2016 sous le nom d’«Etat islamique dans le Grand Sahara». Forte de plusieurs centaines de combattants cette franchise sahélienne de l’EI a depuis revendiqué de nombreuses attaques dans le triangle frontalier entre Mali Burkina et Niger. C’est là que le groupe a mené l’embuscade de Tongo Tongo, dans la région Nord-Tillabéry, en octobre tuant quatre bérets verts américains et cinq soldats nigériens. Son placement sur la liste FTO [Foreign terrorist organizations] des organisations terroristes étrangères, entraîne des sanctions symboliques pour un groupe jihadiste clandestin. Mais il montre aussi sa monté en puissance et la volonté des Etats-Unis de le combattre.
RFI