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Terrorisme au Sahel : la Russie monte au créneau pour défendre l’Alliance des États du Sahel

La guerre contre le terrorisme au Sahel prend une nouvelle tournure sur la scène diplomatique. Un rapport, accusant les pays de l’Alliance des États du Sahel (AES) — Mali, Burkina Faso et Niger — d’avoir facilité l’expansion du groupe Daech dans la région, a provoqué une vive réaction de la Russie, qui a dénoncé un document « scandaleux et infondé ».

Lors de cette session du 10 février 2025, les conclusions du rapport ont fait bondir la délégation russe. Selon Moscou, il est inacceptable de blâmer des États qui mènent un combat acharné contre le terrorisme, au prix d’immenses sacrifices humains et matériels.

« Comment peut-on accuser ces gouvernements de favoriser Daech alors qu’ils sont en première ligne dans la lutte contre ce fléau ? », s’est insurgé le représentant russe. Pour Moscou, ces allégations visent à discréditer les régimes de l’AES, qui ont choisi de rompre avec la présence militaire occidentale pour assurer leur propre sécurité.

Une guerre qui se joue sur plusieurs fronts

Le rapport de l’ONU met en avant une expansion vers l’Est de l’État islamique dans le Grand Sahel, imputant cette progression aux opérations militaires menées par le Mali, le Burkina Faso et le Niger. Un raisonnement jugé absurde par la Russie, qui rappelle que ces États ont, au contraire, démantelé plusieurs bases terroristes et sécurisé des zones jusque-là incontrôlables.

Pique à l’encontre de certaines puissances occidentales, qui jouent le double jeu dans la lutte contre le terrorisme dans cet espace. Ce rapport oublie de mentionner les complicités et financements occultes qui permettent aux groupes terroristes de se maintenir dans la région.

L’AES face à une campagne de déstabilisation ?

Depuis leur retrait de la CEDEAO et leur choix de s’appuyer sur de nouveaux partenaires stratégiques, les pays de l’AES font face à une montée des pressions diplomatiques et économiques. Ce rapport controversé s’ajoute à une série de critiques qui visent à remettre en question leur capacité à gérer seuls leur sécurité.

Plutôt que d’accabler ces États, l’ONU devrait interroger les raisons pour lesquelles le terrorisme s’est autant enraciné dans la région malgré des années de présence militaire étrangère.

La session du Conseil de sécurité a mis en lumière une fracture grandissante entre les puissances occidentales et leurs adversaires sur le dossier sahélien. Pendant que certains dénoncent une dérive sécuritaire de l’AES, d’autres y voient une tentative d’indépendance face aux anciens modèles d’intervention étrangère.

Pour les dirigeants de l’AES, la priorité est de se battre contre le terrorisme tout en préservant leur souveraineté.

Alassane Diarra

Source : Sahel Tribune
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