Oui… mais les préalables ?
L’annonce de la tenue de l’élection présidentielle par le premier ministre lors de sa récente visite à Mopti continue à alimenter les débats. Le premier tour est prévu le 29 juillet 2018, mais la question qu’on se pose et qui préoccupe les esprits concerne les précautions envisagées avant cette date cruciale.
Mieux vaut prévenir que guérir, a-t-on coutume de dire. Le report des élections régionales avait été justifié en son temps par des raisons de sécurité. Alors que nous pensons que ces raisons demeurent encore. Si au début, c’était seulement dans les régions du nord, la recrudescence de l’insécurité a atteint le centre notamment les régions de Mopti et Ségou. Le PM a donné l’assurance à Mopti de la tenue de l’élection présidentielle en citant : « Le premier tour de l’élection présidentielle se tiendra le 29 juillet 2018… ». Belle déclaration de la part de SBM, mais sur quelle fondement ? Il rassure davantage avec un dispositif sécuritaire d’opérationnalisation de 4000 agents de la sécurité. Ce contingent annoncé par le premier ministre, Soumeylou Boubèye Maïga, serait-il capable d’assurer cette mission ardu pour la bonne tenue de la présidentielle ? L’ensemble des régions du nord pourrait-il être couvert et maitrisé par ces soldats ?
Sur la question du fichier électorale
Une équation difficile à résoudre. En ce même moment, une partie de la classe politique oblige l’audit du fichier électoral à travers une révision de la liste électorale. Les partis ADP Maliba, Sadi, Parena, tout comme d’autres, ont réclamé la révision et l’audit du fichier électorale. Or, ce travail n’a toujours pas été fait à hauteur des aspirations. Il faut des mesures sur cette question.
La grande inquiétude encore est que le président de la république, S E Ibrahim Boubacar Keita n’a encore rien dit concernant le fichier électoral. Nous nous demandons s’il est au même diapason que son premier ministre par rapport à la déclaration de ce dernier. Cependant, l’opposition dit n’avoir pas été consultée sur cette date annoncée par le premier ministre.
H.D
LE DENONCIATEUR: