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Tentative de sabotage de l’accord de paix signé vendredi : Le GATIA inflige une autre déculottée à la CMA à Ménaka

Alors que tous les aspirants à la paix avaient convergé vers Bamako le vendredi 15 mai dernier pour la signature de l’accord de paix et de réconciliation nationale, la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA) rouvrait les hostilités pour tenter de reprendre Ménaka des mains de la milice progouvernementale GATIA où elle avait subi une déculottée quelques jours auparavant

Et pour cette offensive encore, des sources miliaires indiquent que le GATIA est, une fois de plus, en train de se faire infliger une autre correction dont les combattants, du moins les survivants se souviendront longtemps.

« Les mouvements armés de la CMA ne connaissent que la voie des armes, c’est pourquoi, il faut leur imposer la paix aussi par les armes », disait, sous le sceau de l’anonymat, un  responsable Tamasheq résidant à Bamako en prélude à la signature de l’accord de paix.  Notre interlocuteur avait ajouté que « ces gens de la CMA ne pourront jamais se passer de la rébellion qui constitue leur moyen d’avoir de l’argent ». Avant d’assurer que « même si la CMA décide de signer l’accord, tous les groupes qui la composent ne l’accepteront pas car la rébellion constitue leur fonds de commerce  héritée de père en fils ».

Même s’il a requis l’anonymat, les explications de ce responsable tamasheq resté dévoué à la République même si certains de ses parents sont dans la rébellion sont en train de se concrétiser sur le terrain.

En effet, pour la signature de l’accord de paix de Bamako le 15 mai dernier, une partie des groupes rebelles a décidé de faire le déplacement pour venir apposer leur signature sur le document, qui, en principe devrait constituer, officiellement, la fin de la crise du nord. Donc, la fin à toute forme d’hostilités dans les régions du nord et une partie de la région de Mopti cible de plusieurs attaques revendiquées par les groupes rebelles.

Comme annoncé par notre interlocuteur, certains se  sont rebiffés, soit par peur d’être considérés comme des traitres, ou pour ne pas voir leurs fonds de commerce tomber à l’eau à cause d’une hypothétique signature.

C’est pourquoi, le jour même de la signature de cet accord, alors que Bamako accueillait les représentants des groupes armés, des personnes déplacées, des tribus et communautés du nord, de la communauté internationale et plusieurs chefs d’Etat et de gouvernements, les groupes armés de la CMA rouvraient les hostilités contre le GATIA à Ménaka, ville où ils avaient subi une déculottée  une dizaine de jours auparavant.

Et pour cette initiative, les rebelles de la CMA sont une fois encore en train de se faire mater par les combattants du GATIA qui jurent la main sur le cœur de ne laisser aucune chance à ces ennemis de la paix que les populations de cette ville ne souhaitent plus voir sous leurs cieux.

Au moment où nous mettions sous presse, la ville de Ménaka était sous le contrôle du GATIA qui avait réussi à mettre en déroute les combattants de la CMA même si aucun bilan officiel n’était encore disponible.

source : Tikan

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