Robert Aba, ceinture noire, deux DAN et colosse malade mental, domicilié à Sabalibougou Fila carré en Commune V du District de Bamako était si agité ce vendredi 13 juin 2014, qu’il fit peur à sa vieille mère qui jugea nécessaire de recourir aux services du Commissaire divisionnaire de police Adama Coulibaly, patron du XIe arrondissement pour le maîtriser afin de le conduire au centre psychiatrique. Mais il mit en déroute les deux agents désignés, poignardant à mort l’un, le sergent-chef de police Mamadou Kanakomo et ne sera finalement maîtrisé que grâce à un renfort en hommes de la Brigade anti-criminalité (BAC) qui dût lui tirer des balles dans les jambes pour le calmer et l’immobiliser.
La rue dite Fila carré à Sabalibougou, en Commune V du District de Bamako était chauffée à blanc le vendredi 13 juin dernier en début d’après midi. Et pour cause, Robert Aba, redoutable pratiquant des arts martiaux, ceinture noire deux DAN, malade mental doté d’une morphologie de démolisseur avait piqué une crise. Il avait chauffé la famille et le voisinage de sorte que sa vieille mère eut peur pour sa propre sécurité et celle des tiers. Elle jugea nécessaire de solliciter les forces de sécurité pour le maîtriser et l’isoler au centre psychiatrique. La vieille se présenta alors dans le bureau du Commissaire divisionnaire de police Adama Coulibaly en charge du XIe arrondissement pour exposer sa préoccupation.
Ce dernier mit à sa disposition deux de ses agents, les sergents chefs de police Mamadou Kanakomo et Youssouf Coulibaly qui se firent conduire à bord de leur véhicule de service par la vieille à son domicile. Dès que Robert Aba a entendu le bruit du moteur s’éteindre à la porte de la famille, il s’arma d’un couteau pour attendre de pieds fermes, ses visiteurs. Aussitôt que sa mère a franchi le seuil de la porte à la tête des agents, Robert Aba l’a violemment bousculée pour foncer sur eux, arme au poing. Mamadou Kanakomo tenta de maîtriser son bras qui portait le couteau, mais il en fallait plus pour arrêter ce grand maître des arts martiaux. L’agent se fait poignarder au bras gauche par son vis-à-vis.
Il recula et finit par tourner les talons. Il est pourchassé par le fou qui va le rattraper et le poignarder une seconde fois aux fesses. Le policer mis par terre, a eu le soutien de la population qui a empêché le fou très agité de lui administrer un autre coup de poignard et pour permettre à l’autre agent qui n’a pas mouillé le maillot de l’évacuer vite aux urgences du Centre hospitalier universitaire Gabriel Touré. A l’arrivée, le médecin n’a pu que constater le décès du blessé des suites de ses blessures.
Le Divisionnaire de police Adama Coulibaly, informé de la mauvaise nouvelle en référa à sa hiérarchie. La Brigade Anti Criminalité (BAC) est sollicitée pour prêter main forte aux agents du XIe arrondissement. Pour autant, la victoire sur le fou n’aura pas été évidente. Celui-ci a farouchement résisté et les intervenants durent lui tirer des balles dans le genou pour le soumettre et le désarmer. Il est alors conduit à Gabriel Touré pour recevoir des soins avant d’être présenté au commissaire du XIe arrondissement dans un premier temps et puis après pour être interné au centre psychiatrique du Point G.
Feu le sergent chef Mamadou Kanakomo, rappelé à Dieu en mission commandée a eu les derniers hommages des siens le lundi 16 juin dernier. Dors en paix, chef Kanakomo.
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