Hier dimanche 23 juin 2019, la télévision éthiopienne a annoncé la tentative de coup d’État perpétrée par un général de l’armée dans l’État d’Amhara, au nord du pays. Au moins trois hauts responsables et le chef d’état-major ont été tués.

Suivant les annonces de certains médias d’Etat qui désignaient le coupable de la sécurité dans la région, le général Asamnew Tsige, pour orchestrateur de la tentative de coup d’État, le président de l’Etat d’Amhara, Ambachew Mekonnen et son conseiller ont été également tués. Selon les renseignements, la fusillade a eu lieu alors que les responsables fédéraux rencontraient le chef de l’Etat, un allié d’Abiy, pour discuter de la manière à freiner le recrutement ouvert des milices ethniques par Asamnew, disait à Reuters un responsable basé à Addis. Notons qu’une semaine bien avant ces évènements, Asamnew avait ouvertement conseillé au peuple Amhara, l’un des plus grands groupes ethniques d’Éthiopie, de s’armer dans une vidéo diffusée sur Facebook et vue par un journaliste de Reuters. À la télévision du pays, Abiy lançait le samedi que la tentative de coup d’État a eu lieu dans la capitale Amhara, Bahir Dar dans la journée. Il précisait aussi que le chef d’état-major éthiopien, Seare Mekonnen était parmi les victimes de la situation. Confirmation qui avait déjà été donnée par les médias d’État qui annonçaient la mort de Seare par un garde du corps. Depuis son arrivée au pouvoir en date de l’année dernière, disent les informations, Abiy tentait de mener des réformes politiques et d’ouvrir le pays qui était auparavant isolé, voire obsédé par la sécurité des 100 millions d’habitants de la Corne de l’Afrique. Outre cela, il a aussi libéré des prisonniers politiques, levé les interdictions de partis politiques et poursuivi des responsables accusés d’atteintes flagrantes aux droits humains. Suivant les données d’Abiy, la tentative de coup d’État a eu lieu lorsque les représentants du gouvernement régional étaient en réunion. Courant cette opération de tentative de déstabilisation de l’État, au moins trois hauts responsables ont perdu la vie en plus du chef d’état-major.

Mamadou Diarra

Source: lepays