Composé de trois personnes et en complicité avec un caissier d’une banque, ils ont été interpellés et mis aux arrêts par les éléments de la Brigade d’Investigations Judiciaires (BIJ).
Le 24 septembre 2019 dernier, un certain M. Coulibaly se présenta dans une banque de la place, pour faire un retrait, avec un faux chèque de 18 millions F CFA. Le compte étant domicilié jusqu’à Sikasso et guidé par sa prémonition, le caissier a, sans désemparer, contacté téléphoniquement le sieur Bocoum, propriétaire du compte sur lequel le retrait devait être opéré, pour une confirmation, vu le montant du chèque.
Alerté par le timbre bizarre de son interlocuteur, le caissier eut alors le reflexe d’appeler le sieur Bocoum sur son second numéro, différent de celui figurant sur la fiche qu’il a avait renseignée au moment de l’ouverture de son compte. Ce dernier a répondu par la négative Après avoir recueilli ces renseignements, le caissier s’est effectivement rendu compte qu’il s’agissait plutôt d’une supercherie et d’une machination en cours. Ainsi, il contacta les éléments de la Garde nationale en service à l’agence, qui ont, sans détour, conduit le sieur Coulibaly à la BIJ, aux fins d’enquête.
Confronté à une série de questions du Capitaine Diaward Traoré, chargé du dossier, le sieur Coulibaly n’a pu nier les faits qui lui étaient reprochés et déclara qu’il avait été envoyé par les nommés O. Sery alias Bongo et H. Koné, connu sous le sobriquet de Kayas. Dans la même foulée, ces deux ont été dénichés et, dans leur interrogatoire, ils dénoncèrent le caissier de l’agence de Sikasso comme étant le commanditaire de ce forfait et le cerveau de la bande.
Convaincu de l’implication de ce dernier, le Capitaine Diaward Traoré dépêcha une mission au lieu indiqué, pour interpeller le caissier cité. Conduit à la BIJ et face à ses acolytes, il avoua les faits.
Après les investigations, il s’est avéré que le 12 septembre 2019 dernier, en symbiose avec ce dernier, ce trio avait effectué un retrait de 5 millions FCFA en deux tranches, sur le compte d’un autre client à son insu.
Selon eux-mêmes, leur modus operandi consistait à rassembler les informations nécessaires sur un client (fortuné) en catimini et, en complicité avec un caissier de l’agence où le compte est domicilié, ils établissent un nouvel acte de naissance avec l’identité de leur cible.
Par la suite, ils établissaient une carte nationale d’identité et récupèraient son numéro de téléphone de confirmation.
Le caissier complice, après avoir confectionné un chéquier parallèle, mettait à leur disposition le carton du client pour l’imitation de sa signature. Étant en possession de tous les renseignements nécessaires, ils montaient un projet machiavélique pour effectuer des opérations fallacieuses, et les 10% de chaque retrait revenaient au caissier.
Placés sous mandat de dépôt après leur déferrement au Tribunal de grande Instance de la Commune III du District de Bamako, aux fins de droit, les escrocs méditent sur leur sort à la Maison Centrale d’Arrêt de Bamako.
BARRY et B. DIABATE
Source: l’Indépendant