Alors que l’indignation populaire gronde au Mali et au-delà suite à la destruction d’un drone des Forces armées maliennes (FAMa) dans la nuit du 31 mars, les Réseaux Tabalé de l’Alliance des Peuples du Sahel et d’Afrique (RETA-APSPA) élèvent la voix pour un appel pressant à la désescalade.
Une nouvelle crise a ébranlé les relations entre le Mali et l’Algérie après la destruction d’un drone des FAMa par l’armée algérienne dans la nuit du 31 mars. Qualifiant cet acte d’agression préméditée visant à contrecarrer une opération antiterroriste à la frontière algérienne, le gouvernement malien a suscité une vague de manifestations au Mali et à l’étranger durant le week-end. Face à l’escalade verbale et diplomatique, le Bureau de Coordination Générale des RETA-APSA exprime sa vive « inquiétude et préoccupation ».
L’atmosphère s’est alourdie avec la décision réciproque d’Alger et de Bamako de fermer leurs espaces aériens. Soucieux des intérêts des populations et fidèles à leur vision panafricaniste d’une Afrique unie, les Réseaux Tabalé de l’Alliance des Peuples du Sahel et d’Afrique (RETA-APSPA) formulent une série de recommandations pour la gestion de cette crise.
Ainsi, condamnant avec la plus grande fermeté cet incident regrettable entre deux nations africaines unies par une histoire, une religion et une culture communes, RETA-APSPA déplore la voie de l’escalade privilégiée par les deux États au détriment du dialogue.
En conséquence, le réseau exhorte les parties concernées à un arrêt immédiat de cette confrontation médiatique et diplomatique, tout en les appelant à privilégier les voies de droit et la sagesse africaine pour résoudre ce différend.
De plus, RETA-APSPA propose que le Mali et l’Algérie s’entendent sur la désignation d’un pays médiateur afin de désamorcer rapidement cette crise, dont l’aggravation ne pourrait qu’être préjudiciable à leurs peuples, alors même que les deux voisins ont saisi la communauté internationale.
Enfin, un appel pressant est lancé aux citoyens de l’AES, et en particulier à ceux du Mali, à la désescalade sous toutes ses formes, conscients des conséquences désastreuses qu’engendreraient des hostilités militaires ouvertes entre l’Algérie et le Mali sur le processus de consolidation de la Confédération Mali-Burkina-Niger.
PAR SIKOU BAH
