Si les Forces armées maliennes (FAMAS) ont fait fuir l’ennemi en lui infligeant de lourdes pertes lors de l’embuscade précédente à Ténenkou, cette fois ci, l’accrochage a fait des pertes de part et d’autres. Les combats ont été très durs.
Une embuscade tendue à un convoi des FAMAS à Ténenkou, dimanche, un blessé, cinq portés disparus, cinq véhicules perdus dont un calciné selon un communiqué du Ministère de la Défense et des Anciens Combattants. Ces mêmes sources font état d’un véhicule détruit et 3 autres emportés par les assaillant, ajoutant que le blessé est arrivé à bord de pirogue à Penga pour Ténenkou,
L’attaque a eu lieu à une vingtaine de km au sud de la ville, dans la forêt de Kéra, entre Diafarabé et Ténenkou, sur la voie principale Macina-Ténenkou. Des hommes en armes, cachés derrière les buissons ont ouvert un feu nourri sur les militaires arrivés et ayant nouvellement pris la relève dans la localité.
Des renforts ont été rapidement envoyés sur le site de l’accrochage. Les habitants des environs ont témoigné de la durée de longs échanges de tirs, particulièrement intenses et des éclairs dans le ciel comme s’il s’agissait d’un feu d’artifice. Les combats auraient duré 24 heures. Des armes lourdes, des roquettes ont été utilisées dans une véritable bataille rangée. Les assaillants, pour éviter les balles, plongeaient dans l’eau du fleuve Diaka, selon ceux qui les ont vus partir à la nage.
Le préfet du cercle, Makan Doumbia, a adressé ses condoléances et celles du gouvernement aux familles des soldats ayant perdu la vie pour la défense de la Patrie et souhaité prompt rétablissement au blessé.
La frayeur et la peur, à la suite de l’intensité de la bataille, ont empêché beaucoup d’habitants de la périphérie et de Ténenkou de dormir. Les portes des maisons ont été barricadées dès le crépuscule. Aucun bruit dans la nuit, donnant des allures de ville-fantôme à Ténenkou.
Hier mardi, au lever du jour, la tension avait baissé et le calme est revenu dans la ville. Les magasins ont rouvert. Tout le monde vaque à ses occupations. Les militaires, sur le qui-vive, ont doublé de vigilance.
L’attaque de dimanche a eu lieu au même endroit, où le mois dernier, a eu lieu une autre, selon le même stratagème. Les Forces armées revenaient de Mopti, lorsque des assaillants armés avaient brusquement surgi pour faire feu.
M. DEMBELE
AMAP-Ténenkou
Source : Essor