La mission principale de l’Association des régulateurs des télécommunications de l’Afrique de l’Ouest (ARTAO) est d’assurer l’accès aux services TIC de qualité à tous les citoyens de l’Afrique de l’Ouest. Cette organisation dispose de programmes de renforcement des capacités de ses membres.
C’est ainsi que l’ARTAO en collaboration avec l’AMRTP, a organisé hier, un atelier de haut niveau sur les OTT « over the top » sur le thème : « défis et perspectives des OTT en Afrique de l’Ouest ». La cérémonie d’ouverture s’est déroulée à l’Hôtel Radisson Blu sous la présidence du secrétaire général du ministère de l’Economie numérique et de la Communication, Cheick Oumar Maïga en présence du président de l’Autorité malienne de régulation des télécommunications, des technologies de l’information de la communication et des postes (AMRTP), Cheick Sidi Mohamed Nimaga, du secrétaire exécutif de l’ARTAO, El hadj Mamane Lamino et de plusieurs responsables de sociétés de télécommunications et acteurs du secteur.
Durant trois jours, les participants vont réfléchir à des solutions visant à garantir une compétition équitable et loyale dans le secteur et où les acteurs bénéficieront du même traitement (opérateurs traditionnels ou fournisseurs de services OTT).
La problématique de la régulation des plateformes « over the top » sera également au menu pour assurer l’équité entre opérateurs traditionnels et fournisseurs des nouveaux services. Il s’agit entre autres, d’examiner les voies et moyens d’établir une possible relation directe entre les deux acteurs, d’améliorer la connectivité de notre sous-région et de se pencher sur l’aspect de la prospection des données récoltées par les plateformes OTT. « Les OTT à travers des applications comme Whatsapp, Viber, Messenger, Youtube offrent de nouveaux moyens abordables de communication, encouragent l’accès à l’Internet, facilitent l’entrepreneuriat », a souligné le secrétaire exécutif de l’ARTAO avant d’ajouter que les OTT semblent aussi présenter de nouveaux défis en matière de régulation, de compétition juste et équitable surtout pour les opérateurs de télécommunications.
Poursuivant, il a mis l’accent sur le fait que la régulation ne doit en aucun cas être un frein au développement et à l’innovation technologique pour le bien-être des consommateurs. Par contre, elle doit être à l’écoute de l’innovation, être dynamique et collaborative. Une équation difficile à résoudre mais pas impossible, a-t-il estimé.
Le président de l’AMRTP, lui, a indiqué que les OTT constituent de nos jours une préoccupation majeure non seulement pour les opérateurs des télécommunications mais aussi pour les Etats, les régulateurs et les consommateurs.
Quant au secrétaire général du département, il s’est réjoui de la confiance accordée à notre pays, pour co-organiser et abriter le présent atelier.
Le thème retenu, selon lui, est véritablement d’actualité et les défis à relever sont nombreux et complexes car, ils sont non seulement d’ordre technique, culturel, ou éthique, mais aussi et surtout d’ordre économique et politique.
Par ailleurs, si pour les opérateurs de l’Etat, les services OTT sont considérés comme un fléau influant sur leurs revenus et ressources, ils représentent une aubaine pour les consommateurs qui accèdent, à moindre coût, aux informations et aux services, a-t-il laissé entendre avant d’exhorter les participants à des réflexions et analyses poussées afin de parvenir à des recommandations pertinentes en vue de la résolution de la problématique des services OTT.
Babba B.
Coulibaly
Source: Essor