L’Union des journalistes tchadiens a initié ce mercredi 21 février une journée sans presse, en collaboration avec toutes les organisations faîtières des médias. Les journalistes ont massivement adhéré à cette opération pour dénoncer les violences dont ils sont victimes dans l’exercice de leur métier.
Le but de cette journée initiée par l’Union des journalistes tchadiens a pour but d’attirer l’attention des autorités sur les violences policières dont sont victimes les journalistes dans l’exercice de leur métier et la violation des locaux des radios indépendantes par les services de sécurité.
Ce mercredi 21 février, les journalistes tchadiens se sont pliés à la journée sans presse.
Djekourninga Kaoutar Lazare, directeur de la radio liberté s’est indigné en déclarant » depuis plus de 10 ans nous sommes sous pression des forces de l’ordre et de sécurité et des agents de renseignements « . » Chacun doit faire son travail « , a-t-il ajouté.
En 2013, deux journalistes avaient été assassinés au Mali et le président de la république du Tchad, Idriss Deby avait fait une déclaration qui a été rappelée ce mercredi par M. Djekourninga Kaoutar Lazare » Un monde sans journaliste est un monde sans âme « . Partant de là, M. Kaoutar poursuit en ajoutant » alors est ce que la police nationale et l’ANS ( service de renseignement, ndlr) comprennent ce que le président de la république avait dit ? » Si tout ce que le président dit, tout ce que le gouvernement dit, si nous ne les relayons pas : comment les gens vont essayer de comprendre? Donc moi je pense que cette journée est la bienvenue. Et il faudrait que les forces de l’ordre et les autorités comprennent que nous sommes une composante de la république « , a-t-il défendu.
Les mesures d’austérité en vigueur au Tchad, soumettent les populations à une forte pression. Un sujet sur lequel la presse tchadienne met l’accent depuis peu. Cependant, les autorités du pays voient d’un mauvais œil cette attitude. Elles n’hésitent donc pas à ballonner la presse.
Afrikmag