Après sa condamnation à la prison à perpétuité par le tribunal spécial de l’union africaine au Sénégal pour crime contre l’humanité, l’ex-président tchadien, M. Hissène Habré, devait également verser aux familles des victimes, une indemnité de 150 millions d’Euros, soit 80 milliards de francs CFA.

Le nombre des victimes de l’ex-président Tchadien est ainsi estimé à 7400.  Le tribunal leur avait alloué, selon RFI, 30 000 euros chacune soit 20 millions de francs CFA lors du procès d’il y’a deux ans. Même si un fonds de ces indemnisations a bien été créé en 2018, Assane Dioma Ndiaye, un des avocats des victimes s’inquiète sur RFI de l’inaction de l’union africaine et des États chargés de gérer ce fonds : « Jusqu’à ce jour, l’union africaine n’arrive pas à faire fonctionner ce fonds.

Les pays membres du comité de pilotage qui s’étaient battus pour la tenue de ce procès semblent également se désengager. Donc aujourd’hui, c’est un véritable cri de cœur des victimes que nous répercutons en espérant qu’on ira très vite vers au moins une avance d’indemnisation pour ces milliers de victimes et qui continue à disparaitre malheureusement ».

Comme l’estime le directeur d’Amnesty Intertional au Sénégal, M. Seydi Gassama, « les versements des dommages et intérêts aux victimes sont essentiels. Ces dommages ont été accordés par le tribunal. Tant qu’ils n’auront pas reçu leur indemnisation, on ne peut pas dire que justice a été faite ».

ISSA DJIGUIBA

Le Pays