Les opposants politiques tchadiens font front commun contre le Conseil militaire de transition à travers une organisation. Ils émettent la volonté du CMT de tenir un dialogue national inclusif et souverain.
Au Tchad, les opposants à travers une organisation dénommée « déclaration des organisations tchadiennes pour une transition inclusive », ont décidé de faire front commun contre le Conseil militaire de transition. En effet, cette nouvelle coalition d’opposition tchadienne composée du Groupe de réflexion et d’action du 1er juin et la coalition Wakit Tama se sont réunis mardi pour dénoncer le refus des nouvelles autorités tchadiennes de tenir un dialogue inclusif et souverain.
Pour les deux organisations d’opposition, la mise en place du comité d’organisation du Dialogue national inclusif n’est pas représentative de toutes les composantes de la société Tchadienne, rapporte la Radio France Internationale. Selon l’organisme, il y a une volonté de Conseil militaire de Transition de prolonger la durée de la transition fixée à 18 mois pour des raisons de financements. Pour la nouvelle organisation opposée à la transition militaire tchadienne, les nouvelles autorités se forcent à mettre en places organes de la transition sans l’association des autres couches de la société tchadienne.
Au cours de leur point tenu mardi, les opposants ont dénoncé, « Les quatre mois passés de la transition révèlent de manière criarde la mauvaise gestion et allocation des ressources humaines, matérielles et financières de l’État », rapporte Agence Andalou. Ils ont dénoncé également ainsi le silence coupable de l’Union africaine.
Le porte-parole du Groupe de réflexion et d’action pour l’appel du 1er juin, Bédoumra Kordjé avait indiqué au cours du point de presse, « les recommandations de l’UA ne sont pas mises en œuvre et elle ne dit rien. Elle a peiné à trouver un représentant spécial pour le Tchad, et ce dernier nous a exigés de passer par le ministère des Affaires étrangères pour prendre rendez-vous avec lui. Nous nous demandons donc sur son rôle et son utilité pour la facilitation du dialogue entre les Tchadiens », rapporte l’Agence Andalou.
Par ailleurs, dans sa déclaration de presse, la nouvelle synergie opposée aux autorités de la transition avait estimé qu’à l’issue de cette transition, l’unique préoccupation des Tchadiens est de choisir librement et sans équivoque les futurs dirigeants du pays à travers des élections libres et transparentes qui puissent garantir par la suite la paix, la stabilité ainsi que la prospérité.
Pour les opposants la voie suivie par les autorités de la transition qui consiste à mettre en place les différents organes de la transition, notamment le Conseil national de la Transition et le Comité de l’organisation du dialogue national inclusif, n’est nullement un moyen de calmer les tensions sociales ainsi qu’à ramener la paix souhaitée par tous les fils et filles du Tchad.
Par ailleurs, les opposants estiment que l’unique voie de sortir pacifiquement le pays de la crise multidimensionnelle à laquelle qu’il est confronté est de tenir dans un cadre idéal de dialogue qui regroupe toutes les couches sociales du pays.
Ibrahim Djitteye
Source: LE PAYS