Ces manifestations qui avaient été interdites par les autorités tchadiennes, ont été « violemment réprimées » par les forces de l’ordre, a précisé le site Alwihda Info.
« Les corps d’au moins huit manifestants sont actuellement à la morgue de l’hôpital général de référence nationale qui ne cesse de recevoir des blessés », a indiqué le même média.
« Un policier est décédé ce 20 octobre en milieu de matinée à l’hôpital central de la capitale. Il avait été évacué d’urgence, entouré de plusieurs de ses collègues, et aurait succombé à une blessure par balle », a rapporté Alwihda.info.
Le journal N’Djamena Actu, a rapporté qu’Oredjé Narcisse, journaliste à Radio Cefod a été fauché par balles au quartier Chagoua » à N’Djamena alors qu’il couvrait la manifestation.
L’opposant tchadien Tollimi Abakar, leader du Conseil National de la Résistance pour la Démocratie (CNRD) a réagi dans un tweet que le Tchad vit « une situation de chaos général » ce jeudi où des manifestants ont été visés par balles réelles.
« Plusieurs personnes ont déjà perdu la vie » et « cette réaction disproportionnée est inacceptable ». La communauté internationale doit réagir », a-t-il ajouté.
Plusieurs dégâts matériels ont également été constatés à N’Djamena et dans ses environs « où des pneus et autres débris ont été brûlés sur la voie publique », selon le journal TchadInfo.
« Le siège de l’UNDR, parti du Premier ministre Saleh Kebzabo a été saccagé et incendié par des manifestants », a indiqué la même source.
Le gouvernement tchadien de la Transition avait annoncé, mercredi, que cette manifestation est formellement interdite notant, dans un communiqué, que « cette marche vise à créer une insurrection populaire et armée avec l’appui des forces extérieures afin de déstabiliser » le Tchad.
D’après Ndjamena, « plus de 1500 jeunes ont été entrainés et formés afin de faire des casses ciblées contres certains édifices publics et des personnalités » tchadiennes.
Cette manifestation est organisée par des partis politiques et la société civile pour dénoncer la prolongation de la durée de la transition à deux ans. Ils exigent un retour à l’ordre constitutionnel après le délai de 18 mois de transition qui s’expire ce 20 octobre.
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