En 2019, au Mali, 8 935 accidents de circulation routière enregistrés avec 7 797 blessés et 663 cas de décès, soit une augmentation de 8,16 %. C’est du moins, les statistiques données par les responsables en charge de la sécurité routière au cours d’un atelier d’échanges sur la circulation routière, organisé ce mercredi 25 mars 2020, dans les locaux de l’Agence nationale de la sécurité routière (ANASER), à l’ACI 2000.
Les travaux d’ouverture étaient présidés par M. Ousmane BAHMaiga, représentant du ministre des Transports et de la Mobilité urbaine en présence de Mme Diadji SACKO, directrice générale de l’Agence nationale de la sécurité routière (ANASER) ainsi que des représentants de la Police, de la gendarmerie, de la Protection civile.
Échanger sur les statistiques des accidents de la circulation routière de l’année 2019 était l’objectif de cet atelier.
Dans son discours, M. Ousmane BAH Maiga, représentant du ministre des Transports et de la Mobilité urbaine a fait savoir que l’insécurité routière a des conséquences aussi pires que toutes les maladies et même les catastrophes. Le représentant du ministre des Transports et de la mobilité urbaine a rappelé que de 2000 à 2018, les catastrophes naturelles avaient fait 500 mille morts dans le monde. À cela s’ajoutent 900 mille morts suite à la guerre dans la même période. Quant aux accidents de la route, ils avaient fait 25 millions de morts dans le monde selon M. Maiga, dont 2 millions d’enfants de 0 à 14 ans. Malgré ces données, l’insécurité routière est peu prise en charge non seulement par les populations, mais aussi par les autorités, déplore-t-il. Pour lui, les statistiques fiables et détaillées ne sont pas mises à la disposition des autorités.
Pour sa part, Mme Diadji SACKO, directrice générale de l’agence nationale de la sécurité routière (ANASER) a expliqué que les données d’accidents de la circulation routière ont une l’importance capitale pour son agence. Parce que pour la patronne de l’ANASER, ces statistiques sont vraiment aujourd’hui les premiers outils de la prise de décision de l’Agence nationale de sécurité routière. Elles permettent à l’ANASER de connaitre ses cibles et en même temps de savoir comment agir pour planifier ses activités futures de sensibilisation.
Ensuite, la directrice générale de l’ANASER, Mme SACKO a expliqué que la compilation des statistiques est régulière chaque année, mais le mieux serait que cette compilation soit plutôt dédiée aux constats suivants (les décès…). Car selon elle, les gens assistent beaucoup à un accroissement de décès sur la route. En outre, la Patronne Diadji SACKO a informé qu’une diminution de 50 % de décès sur les routes est dans les futurs projets de son agence. Mais, la responsable de l’agence nationale de la sécurité routière a reconnu que la bonne collecte des données d’accidents a beaucoup de difficultés liées souvent au manque de formation et surtout une meilleure coordination.
Pour terminer, Diadji SACKO, DG a rassuré que les recommandations issues de cet atelier seront adressées aux partenaires pour faire face aux défis de la sécurité routière au Mali de façon particulière et du monde de façon générale.
À titre de rappel, 613 cas de décès avaient été enregistrés en 2018 à la d’accidents de la route au Mali.
SABA BALLO
INFO-MATIN