De son vrai nom Moussa Traoré, Taras est né en 1941 à Lomé au Togo ou il fit son cursus primaire avant de venir s’installer et poursuivre à Bamako ses études jusqu’au bac au lycée Askia Mohamed. Le bac en poche, Taras s’envola pour Cuba pour y apprendre la musique. Une légende est née…
Ainsi commença la longue collaboration avec la flute, la vie de mélomane et une carrière très remarquable de cette musique afro-cubaine qu’est la Salsa. A son retour de Cuba et de la France, il est devenu professeur de musique à l’Institut national des arts (Ina).
Son amour inconditionnel pour la musique l’amena à former en 1983 le groupe Taras. Il fera de la flute son instrument de prédilection et son compagnon de tout le temps.
Depuis, les tournées, les animations dans les grands hôtels, les grandes soirées notamment la tournée la nuit du coton, les émissions sur ORTM se sont enchainées. Il faisait briller de mille feux les soirées salsa organisées par la radio Kledu à travers l’émission Rythmo cubano, depuis 10 ans.
A en croire les amoureux de la salsa ayant séjourné à Cuba tout comme Taras, « il serait difficile pour un mélomane, en écoutant la salsa la patianga de Taras, de ne pas se dire qu’il est Cubain, tant il maîtrisait les codes et les accents ». « Il était un musicien complet, qui a su être patient, humble, modeste, malgré le doute quant à la relève, l’espoir reste placé en Miguelito de part et d’autre ».
Taras avait une maîtrise parfaite non seulement de la langue espagnole mais aussi, des genres musicaux aussi variés et diverses que la gouantamera, El divorcio, El manisiero, caramero akilo, Houliyana et tant d’autres.
Moussa Traoré alias Taras, a animé le 16 juillet 2023 avec son orchestre à l’Institut français de Bamako. Le 26 juillet 2023, cela fait exactement un an qu’il a déposé à jamais le micro, la flute, à l’âge de 83 ans, laissant ainsi dernière lui 8 enfants et un grand vide dans la vie des salsero à jamais.
Puisse-t-il reposer en paix maestro !
Aminata Agaly Yattara