Après la levée du mot d’ordre de grève de 72 heures de l’Union nationale des travailleurs du Mali, c’est autour du Syndicat national de l’éducation de base de déposer un préavis de grève de 72 heures. Ainsi les enseignants entendent débrayer du 5 au 7 novembre si leurs doléances ne sont pas satisfaites.
Les enseignants ont montré leur mécontentement lors d’une conférence de presse tenue le mercredi 29 octobre dans l’enceinte de la Confédération syndicale des travailleurs du Mali. Elle était animée par le Secrétaire général, Amadou Coulibaly entouré pour la circonstance des membres de son bureau. Cette grève est motivée, selon Amadou Coulibaly, par le traitement fait aux revendications déposées au niveau du ministère de l’Education. Selon lui, depuis les évènements de mars 2012, son organisation a accepté de sursoir à toute sorte de mouvement compte tenu de la situation sécuritaire qui prévaut.
« Nous avons passé trois ans à démarcher pacifiquement les autorités. Le gouvernement n’a pas réagi depuis la grève illimitée du 11 novembre 2011. Un comportement qui nous conduit à ce préavis de grève » a-t-il martelé. Les syndicalistes pointent du doigt la mauvaise foi du gouvernement à trouver un terrain d’entente. Les revendications tournent autour de 7 points à savoir le paiement immédiat de tous les arriérés liés à la hiérarchisation, à l’intégration, à l’avancement, à la titularisation, à la correction d’indice et aux salaires des recrues de 2014, la finalisation du processus d’intégration de la session de 2010, la mise à jour des sessions de hiérarchisation, d’avancement et de titularisation. Et par ailleurs, ils demandent le paiement immédiat des primes de retour et d’installation de certains enseignants des régions de Kidal, Gao, Tombouctou et Mopti en passant par le paiement des salaires suspendus de certains enseignants du Nord, la relecture immédiate de l’arrêt 3282 du 11 août 2011 portant sur la mobilité et les congés de formation et l’arrêt et le remboursement immédiat des cotisations prélevées au titre de l’assurance maladie obligatoire.
Ramata Tembely