Le Comité syndical des travailleurs de la Banque malienne de la solidarité (BMS SA) a rejoint, ce jeudi 18 juillet 2024, la Fédération nationale du pétrole, du commerce, des assurances et des banques (FENPECAB). Le Comité syndical des travailleurs de la BMS quitte ainsi le SYNABEF pour avoir décrété des mouvements de grèves en violation de la loi.
La cérémonie s’est déroulée au siège de la Confédération Syndicale des Travailleurs du Mali (CSTM) à laquelle la FENPECAB est affiliée sous la présidence du secrétaire général Hamadoun Amion GUINDO.
Dans une lettre notifiée, ce jeudi 18 juillet 2024, au SYNABEF dirigé par Hamadoun BAH, le secrétaire Général du Comité syndical des travailleurs de la BMS SA, Almamy KONATÉ a annoncé la démission de son comité à ladite section. Cette décision est justifiée par M. KONATE après les récentes grèves déclenchées par le SYNABEF pour exiger la libération de son secrétaire général Hamadoun BAH en violation du droit de cessation de travail.
« Nous sommes dans un pays qui a une réglementation en matière de liberté et de droit syndical, une réglementation sur le droit de grève qui exige au moins un préavis », rappelle la lettre du comité syndical de la BMS, déplorant que ce préavis n’ait pas été observé.
Dans l’esprit de la lettre, le SYNABEF a mené une grève sauvage pour avoir manqué d’évaluer au préalable ses conséquences sur les institutions bancaires ainsi que sur les clients.
« Cette conception du syndicalisme est dangereuse pour nous en tant que travailleuses et travailleurs et elle est dangereuse pour notre institution et notre clientèle », précise la lettre, ajoutant que la méthode s’apparente plutôt à une forme d’activisme syndical qui ne respecte pas les droits et intérêts des travailleurs.
« Le SYNABEF n’a pas le droit de décréter un arrêt de travail par SMS ou par vidéo au détriment des intérêts de l’ensemble des affiliés et des Institutions pour un motif d’usage de faux », dénonce le comité syndical de la BMS.
Par conséquent, se souciant du respect des droits, de promouvoir la stabilité et l’épanouissement de leur banque et son personnel, les travailleurs de la BMS ont décidé de militer au sein de la section FENPECAB affiliée à la CSTM. En clair, le comité syndical de la BMS tourne la page du SYNABEF et de l’UNTM.
Pour rappel, le SYNABEF avait décrété trois jours de grève suite à l’arrestation de son secrétaire général pour « faux et usage de faux ». Cet arrêt de travail intervenant à l’approche de la fête de tabaski avait paralysé les opérations de banque dans le pays.
PAR SIKOU BAH
