Créé pour la défense des intérêts moraux et matériels des journalistes reporters, le Syndicat des journalistes reporters est devenu un moyen de propagande pour son premier responsable, Baye Coulibaly. Il est plus accroché au confort du cabinet ministériel qu’aux intérêts des journalistes maliens.
Le Syndicat des journalistes reporters est la plus pire des organisations de presse au Mali. Son premier responsable Baye Coulibaly et son clan se retrouvent plus dans un système de mendicité auprès des personnalités politiques que dans la défense des intérêts moraux et matériels des journalistes reporters.
Lancée le 31 mai 2013, l’équipe dirigeante avait charge de faire du lobbying auprès des patrons de presse pour contribuer significativement à améliorer les conditions de vie et de travail des journalistes, le débat sur la sécurité sociale des hommes de médias, les perspectives pour l’application de la convention collective de la presse et la formation. Malheureusement, en trois ans d’existence, aucun de ces objectifs n’a pas été atteint. Le premier responsable du Syjor a délibérément préféré le confort d’un cabinet ministériel aux intérêts de la corporation.
Le Syjor resté un nain face à d’autres faîtières comme l’Unajom, l’Assep, la Maison de la Presse et l’Urtel qui ont aujourd’hui un bilan glorieux. Grâce à elles, de jeunes journalistes bénéficient aujourd’hui de formations à l’Institut français du Mali et à l’ESJ de l’Ile. Le partenariat Assep et institutions financières et gouvernementales est une réalité de nos jours. À cela, il faut ajouter et saluer le projet Studio Tamani de l’Urtel et la convention collective de l’Unajom.
Le Syjor, qui avait promis de lutter contre le bénévolat dans la presse, est passé à côté de ses objectifs. Au grand désarroi des journalistes qui travaillent dans les organes de presse, sans contrat de travail et ni sécurité sociale. Il a échoué à faire appliquer la Convention collective de la presse, laquelle a été élaborée il y a cinq ans.
Cette Convention collective dont l’élaboration avait, un moment, suscité beaucoup d’espoir chez les jeunes reporters, dort encore quelque part dans les tiroirs. Mieux, la volonté de faire affilier le Syjor à une centrale syndicale n’a jamais fait l’objet d’une discussion.
Comment défendre alors l’intérêt collectif lorsque ne priment que ceux personnels ? Au regard de la situation, nous pouvons dire que Baye Coulibaly n’a pas la carrure d’un syndicaliste.
Zan Diarra
Soleil Hebdo