Les terroristes ont trouvé à qui parler dans l’occupation de l’espace médiatique. Depuis quelque temps, le coronavirus a envahi les médias, éclipsant totalement les barbus sur les écrans de télévision et dans les colonnes des journaux. Aujourd’hui, les actions des prétendus combattants pour l’islam peinent à trouver une place dans les pages Faits divers des médias. Qui l’eût cru !
Le statut de vedette médiatique du coronavirus est loin d’être usurpé. En terme de nuisance, il n’y a pas photo entre la pandémie et le terrorisme. La capacité du virus à se répandre à travers le monde fait rêver les barbus. Lesquels ont l’ambition de porter le glaive de la religion musulmane aux quatre coins de la planète. Ils se font damer le pion comme de vulgaires débutants.
Les stratèges du djihad universel s’arrachent la barbe parce que le coronavirus leur ravit la vedette en prenant simplement le contre-pied de leur stratégie de domination du monde. Les islamo-conservateurs ont choisi de s’implanter dans les régions du monde où ils peuvent tenir tête à des États aux faibles capacités de défense. C’est le cas en Afghanistan, au Sahel, en Somalie, au Yémen… la liste est longue. Et, accessoirement, ils font des coups d’éclat dans les saints des saints pour frapper les esprits. Qui a oublié les attentats contre le World Trade Center de New York en 2001 ?
Grâce aux médias, ils tiennent ainsi l’opinion en haleine avec les actes meurtriers quasi quotidiens. À son corps défendant, la presse est devenue une alliée précieuse. Le moindre coup de feu est repris en chaîne par l’ensemble de la presse à travers le monde, donnant une résonance extraordinaire à leur action.
Si cette stratégie leur a permis de se forger une certaine notoriété, la capacité de nuisance des terroristes n’est pas près d’ébranler le mode de vie qu’ils traitent d’impie et combattent depuis des décennies.
L’expansion du coronavirus est partie des places fortes de notre monde globalisé. Le virus emprunte les autoroutes de la mondialisation pour se répandre à travers la planète. Devant ses capacités d’infiltration, les grands de ce monde ont découvert qu’ils avaient des faiblesses. Il frappe les puissants et dévoile leur vulnérabilité. Nul besoin d’un dessin pour comprendre le sort des faibles.
En causant des soucis aux puissants, le coronavirus accapare forcément l’attention du monde entier. Efficace comme stratégie car, les médias planétaires se chargent d’en faire une préoccupation mondiale. N’est-ce pas leur vocation ? Dicter au reste du monde les desiderata des puissants. Sauf que cette fois-ci, il ne s’agit pas d’imposer par exemple l’idée qu’un «État voyou» mérite d’être bombardé.
La situation est infiniment plus dramatique. Et le danger est réel. Pas seulement pour les barbus qui perdent leur formidable exposition médiatique. Mais pour l’ensemble de l’humanité. A-t-on besoin d’une preuve plus parlante que nous appartenons tous à la grande famille humaine ? Le secrétaire général de l’ONU le souligne si bien dans son appel au cessez-le-feu à l’adresse des belligérants de tous les pays.
La pandémie du Covid-19, en dévoilant nos limites, devrait aussi permettre de comprendre que l’ensemble de la race humaine est intimement lié, quelles que soient nos richesses, nos idéologies, notre couleur de peau, la forme de nos nez…
BT
(AMAP)