Les Blaugrana tiennent leur premier trophée de la saison. Les Barcelonais ont très logiquement remporté la Supercoupe d’Espagne en s’imposant à domicile devant le FC Séville lors du match retour (3-0). Déjà vainqueurs à l’aller en Andalousie (0-2), les hommes de Luis Enrique ont fait le travail jusqu’au bout grâce à un doublé d’Arda Turan (10è et 46è min) et à un but de l’inévitable Lionel Messi (55è min).

C’est la première fois que le coach du Barça remporte la Supercoupe d’Espagne et Luis Enrique ne pouvait espérer mieux commencer la saison. Les Catalans et leur équipe remaniée ont montré de sérieux signes de fébrilité défensive en première période. Titulaire à la pointe de l’attaque andalouse, l’ancien Toulousain Wissam Ben Yedder a bien failli créer la sensation mais Claudio Bravo a détourné sa frappe croisée (3è).
Si Arda Turan a ouvert le score après un bon travail de Lionel Messi et de la recrue portugaise André Gomes (1-0, 10è min), l’équipe de Luis Enrique s’est souvent trop relâchée en première période. Aligné d’entrée en défense centrale tout comme Lucas Digne côté gauche, Samuel Umtiti, par ailleurs très convaincant, a concédé un penalty en contrant une frappe adverse de la main. Annoncé sur le départ, Claudio Bravo a dû s’employer devant Iborra pour empêcher l’égalisation des visiteurs et fera certainement réfléchir ses dirigeants (33è min). Et le portier chilien a ensuite profité d’une certaine réussite quand la tête plongeante de Mercado est venue s’écraser sur sa transversale juste avant la pause.
Le FC Séville avait laissé passer sa chance. Bien plus réalistes, les Barcelonais ont en effet doublé la mise quelques secondes seulement après la reprise par l’intermédiaire d’Arda Turan qui a signé un doublé d’un joli lob en rupture (2-0, 46è min). Décevant la saison dernière, l’ancien joueur de l’Atlético de Madrid a enfin marqué des points en l’absence d’Iniesta et de Neymar.
Il a même failli s’offrir un coup du chapeau sur un nouveau petit lob (53è min). Le troisième but du Barça est venu sur une improbable tête croisée de Léo Messi qui a trompé le peu inspiré Sergio Rico après un centre précis de Lucas Digne (3-0, 55è min). Le jeune international français s’est montré à la hauteur.
En revanche, Denis Suarez, titulaire dans l’entre-jeu catalan, a quelque peu déçu. La blessure de Javier Mascherano, victime d’une élongation en fin de match et absent pour une semaine, a été la seule mauvaise nouvelle du côté des Catalans qui se sont offert leur douzième Supercoupe d’Espagne.

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Basket, équipe de France : TONY PARKER S’EN VA

Les larmes, l’élimination, mais la satisfaction du devoir accompli. Mercredi 17 août marque un tournant historique pour le basket français : à la suite d’une défaite en quart de finale des Jeux Olympiques de Rio, Tony Parker a pris sa retraite, lui le plus grand joueur de l’histoire du sport en France. Rien de moins. Depuis son titre européen en junior à Zadar, en 2000, déjà avec Boris Diaw à ses côtés, le basketteur quadruple champion NBA a effectivement emmené son sport avec lui vers des sommets jamais atteints.
Débarqué en équipe de France à tout juste 18 ans et juste après l’historique médaille d’argent olympique de Sydney, Parker a réussi à faire des tricolores une puissance européenne et mondiale de son sport. Une équipe imprévisible, capable d’enchaîner les podiums et de faire douter les meilleurs joueurs de la planète. Une première pour le basket français. Le bilan chiffré est d’ailleurs éloquent puisqu’il affiche tout simplement 4 médailles à l’Euro en 8 participations et deux quarts de finale olympiques.
Mais l’apogée de son immense carrière restera forcément l’Euro slovène de 2013. Malgré une entame de tournoi compliquée et déjà trois défaites, la France parvient en demi-finale face à son immense rival espagnol. La première mi-temps est catastrophique et la Roja rentre aux vestiaires sur une avance confortable de 14 points. La suite ? TP prend la parole devant ses coéquipiers pour un discours resté mémorable, comme le montre notre vidéo en tête d’article, insuffle une envie insoupçonnée chez les siens et les mène à la victoire. La finale contre la Lituanie sera une simple formalité et le basket français aura, enfin, un titre à afficher sur son palmarès. En prime, Parker devient le premier Français meilleur joueur du championnat d’Europe, ajoute un second titre de meilleur marqueur de la compétition (encore une première pour un bleu) et va même décrocher haut la main le titre de joueur européen de l’année.
Alors oui, Tony Parker s’en va sans médaille olympique ou mondiale (il était absent pour la première fois en équipe de France depuis des années lors du bronze obtenu en 2014). Mais le numéro 9 a surpassé ses aînés comme ses contemporains, atteignant un niveau qui sera difficile à aller chercher. À l’heure de rendre son maillot bleu, le meneur de jeu affiche ainsi 181 sélections et quelques 2741 points inscrits ainsi qu’un titre honorifique de meilleur marqueur de l’histoire de l’Eurobasket. Rien que ça.