Environ deux mois après la fin de leur stage, les jeunes du contingent 2019-2020 du stage professionnel de l’APEJ courent toujours derrière trois mois d’arriérés d’allocation. Il s’agit pour les mois de novembre et décembre 2019 et janvier 2020. Après deux tentatives de sit-in non autorisé par le gouverneur du district, les jeunes ont animé, le vendredi dernier, à la Maison des jeunes, une conférence de presse pour interpeller les autorités.
a conférence était animée par le président de l’Association, Mamadou DIAWARA dit Mao, en présence de plusieurs jeunes. Il a précisé que les stagiaires du contingents 2019-2020 sont au nombre de 5 500 jeunes, dont le stage a débuté le 1er février 2019 et a pris fin le 31 janvier 2020.
Il a déploré que, près de deux mois après la fin des stages, les jeunes courent toujours derrières leurs allocations. Certains, dit-il, sont toujours bloqués dans les cercles à l’intérieur du pays pour attendre leurs allocations.
Selon le jeune DIAWARA, depuis le début des stages les jeunes ont fait face à beaucoup de difficultés, notamment en ce qui concerne le paiement des allocations.
Il a affirmé que face au retard de paiement, l’association des jeunes diplômés de l’APEJ avait prévu de faire un sit-in le 11 février, puis le 13 mars devant la direction de l’APEJ pour revendiquer les droits de ses membres.
Malheureusement, s’indigne-t-il, le gouverneur du district de Bamako n’a pas autorisé ces manifestations. « Nous sommes une jeunesse responsable, respectueuse des lois de la République. Nous avons décidé de ne pas braver les lois ou même essayer d’engager un bras de fer avec l’Etat. Raison pour laquelle nous avons décidé d’organiser cette conférence de presse pour appeler les autorités à débloquer nos arriérés d’allocation », a affirmé Mamadou DIAWARA. Cependant, les jeunes préviennent que si l’Etat reste muet, ils seront obligés de changer le fusil d’épaule pour se faire entendre.
Par ailleurs, le président de l’Association a expliqué que le stage de l’APEJ est une opportunité pour la jeunesse malienne qui fait face au problème du chômage.
Le président du mouvement a critiqué la suppression de la taxe emploi jeunes mise en place en 2008 pour servir de mécanisme de financement pérenne de l’emploi des jeunes. Selon lui, cette taxe qui s’élevait à environ 8 milliards de FCFA par an a été remplacée par une subvention de l’Etat d’environ 3 milliards.
Le président de l’Association a affirmé que l’emploi des jeunes est une question de sécurité nationale. Il soutient que restituer la taxe emploi jeunes, c’est lutter contre l’enrôlement des jeunes dans le terrorisme, et prévenir la migration irrégulière des jeunes.
Il a enfin lancé un appel aux autorités pour le paiement des arriérés d’allocation et le démarrage d’un nouveau programme de stage professionnel.
PAR MODIBO KONE
INFO-MATIN