L’Association des jeunes pour la citoyenneté active et la démocratie (AJCAD) a organisé les 13 et 14 mars, au CICB, un sommet national intergénérationnel sur la consolidation de la paix et de la cohésion sociale au Mali. La cérémonie d’ouverture s’est déroulée en présence de plusieurs personnalités, dont la directrice exécutive de l’AJCAD, Adam DICKO ; le représentant du ministère de la Jeunesse et des sports, BATHILY, des légitimités traditionnelles et des partenaires techniques et financiers.
e sommet avait pour objectif de renforcer le dialogue intercommunautaire, intergénérationnel et interculturel pour la consolidation de la paix et de la cohésion sociale. Durant deux jours, les participants ont identifié les défis et les avancées en matière de paix et de cohésion sociale au Mali ; engagé des discussions sur la nécessité de créer une passerelle intergénérationnelle et intercommunautaire ; identifier les rôles et responsabilités des différents acteurs sur la paix et la cohésion sociale ; formuler des recommandations pour le renforcement des rôles et responsabilités des jeunes dans le processus de consolidation de la paix et lancer des messages pour l’engagement des jeunes dans le processus de consolidation de la paix.
Dans son intervention, le représentant du ministère de la Jeunesse et des sports, M. BATHILY, a expliqué les enjeux pour les jeunes en matière de paix et de cohésion sociale. Il a déclaré que la crise a ébranlé les fondements de l’État et que leur restauration nécessite l’implication des jeunes. Il a souligné que les enjeux sont entre autres économiques, sécuritaires, éducatifs, socio-culturels, de gouvernance…
Les représentants du RECOTRADE, des légitimités traditionnelles et des partenaires techniques et financiers ont largement parlé de paix et de cohésion sociale, les actions entreprises à leurs niveaux et les comportements à adopter pour instaurer la paix et la consolider.
La directrice exécutive de l’AJCAD, Adam DICKO, a affirmé qu’il est très important de se retrouver entre Maliens, de toute génération, de toute confession religieuse, de toute communauté, pour discuter, pas pour comprendre ce qui arrive au Mali, mais pour s’entendre sur ce qui doit être fait pour sortir le pays de cette crise. Pour elle, ce n’est plus le temps de dire qui a raison ou qui a tort, mais se rencontrer pour discuter et trouver ensemble des solutions.
« Nous avons décidé d’organiser ce sommet avec nos parents, nos grands-parents pour qu’ils nous disent avant qu’elles fussent les vraies valeurs du Malien, qu’est-ce qui caractérisait le vivre ensemble du Malien. Ce qui nous manque aujourd’hui, c’est nos repères, l’identité », a affirmé Adam DICKO.
Parlant de paix et de réconciliation, elle a développé les actions qui se mènent sur le terrain. Ces actions sont entre autres, les instruments juridiques mis en place par l’État pour favoriser la paix et la cohésion sociale ; les mécanismes qui permettent l’implication des jeunes et des femmes ; l’accompagnement des partenaires techniques et financiers.
La patronne de l’AJCAD a insisté qu’un accent particulier doit être mis sur les jeunes qui, selon elle, ne sont pas que des victimes des conflits, mais aussi des acteurs.
« Très souvent, les conflits sont menés par les jeunes. Ce sont les jeunes qui sont instrumentalisés. Donc, il faut mettre les jeunes au cœur des processus de résolution des conflits », a suggéré Adam DICKO.
Elle a indiqué que si les jeunes constituent 75 % de la population, l’on ne doit parler de paix et de réconciliation sans les mettre au cœur des actions. « Nous ne voulons plus être au cœur des politiques, nous voulons être les acteurs des politiques. Nous ne voulons plus être au cœur des discours politiques, nous voulons être les acteurs de ces politiques dans notre communauté. Nous ne voulons plus venir à Bamako ou ailleurs pour parler des questions de paix sans pourtant rien faire. Non ! Nous voulons être les véritables acteurs de paix », a déclaré Adam DICKO. Puis, elle a informé que ce processus a déjà commencé sur l’ensemble du territoire national tout en demandant l’accompagnement de tout le monde pour que la jeunesse malienne puisse jouer véritablement son rôle qui est le retour définitif de la paix et de la cohésion sociale au Mali.
PAR MODIBO KONE
INFO-MATIN