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Spécial supplément, Mamadou Hachim Koumaré : «Nous avons la liberté de conduire ces assises sans interférence»

La phase finale des Assises nationales de la refondation (ANR) débute aujourd’hui à Bamako. À cette occasion, nous avons approché le président de la Commission nationale d’organisation. Dans les lignes qui suivent, Mamadou Hachim Koumaré salue l’engouement de nos compatriotes pour les phases des communes, des cercles, des régions et de l’extérieur. Il exhorte toutes les sensibilités du pays à participer à ces Assises en faisant des propositions pour la construction du Mali nouveau.

 

L’Essor : Les Assises nationales de la refondation viennent de se tenir dans les communes, les cercles, les régions. Quelle synthèse faites-vous de ces différentes phases ?


Mamadou Hachim Koumaré : T
out d’abord, je voudrais remercier tous ceux qui ont contribué à ce jour à l’organisation des Assises. Je voudrais dire par là, les autorités de la Transition, les membres du Panel des hautes personnalités, les collègues de la Commission nationale d’organisation, les autorités administratives des régions et des communes dans l’ensemble du pays, les autorités municipales, les points focaux, les rapporteurs, modérateurs, les présidents de séances et tous les délégués des différentes catégories socio-professionnelles qui ont participé de manière engagée et qualitative aux sessions des Assises au niveau des communes et des cercles.

Nous venons de terminer une première phase, celle des cercles et des communes. On avait fait un premier point en date du 12 décembre qui indiquait à ce stade là que le travail avait identifié dans 660 communes et on avait 658 dans lesquelles, les Assises sont réalisées. Maintenant à la fin, à la date du 21 décembre, nous avons les Assises qui se sont tenues dans 725 communes sur un total de 759 y inclus les six communes du District de Bamako. Ce qui fait un taux de réalisation de près de 95,52%. Seules les 34 communes de Ménaka et de Kidal n’ont pas pu tenir les Assises.

L’Essor : Comment les Assises se sont déroulées chez nos compatriotes établis à l’extérieur ?

Mamadou Hachim Koumaré : Du 18 au 19 décembre, les Assises se sont tenues au niveau des représentations diplomatiques, des consulats et des pays abritant les réfugiés, soit dans un total de 26 pays sur 16 qui avaient été identifiés. Là encore, l’engouement était total et les images que nous avons reçues sont vraiment claires sur la motivation des Maliens qui sont au niveau de ces pays pour que leurs recommandations et leurs visions du Mali soient partagées. En date d’aujourd’hui, plus de 80% de ces missions ont déjà envoyé leurs rapports qui vont être étudiés dans le cadre du processus d’analyse.

L’Essor : Les conclusions issues de ces rencontres sont-elles conformes à l’esprit qui a sous-tendu la nécessité d’organiser ces Assises ?


Mamadou Hachim Koumaré : 
J’avoue que nous avons remarqué un grand engouement des Maliens de toutes les couches socio-professionnelles à ces Assises. J’avoue que pour une des rares fois aussi, les Assises se sont tenues pas seulement en français, mais dans les langues les plus dominantes dans les lieux où elles ont eu lieu. Les gens ont fait des contributions très pertinentes. Les tendances sont en train d‘être compilées. Nous avons un système informatique qui permet de voir les tendances générales de tout ce qui a été dit dans chaque commune ou région. Ce qui y sort est simplement encourageant. Les gens ont voulu montrer que sincèrement, ils veulent relever ce pays. C’est vraiment concluant.

L’Essor : Quelle utilisation entendez-vous faire des recommandations faites par les communes, cercles et la diaspora dans la perspective de la tenue de la phase nationale ?


Mamadou Hachim Koumaré : 
Quand les gens se sont réunis au niveau des communes, ils ont remonté leurs conclusions au niveau des cercles. Au niveau des cercles, ils ont fait leurs assises et cela est remonté au niveau des régions. Au niveau des régions, cela va remonter au niveau national pour prendre en compte l’ensemble des préoccupations. C’est un processus de bas vers le haut et non le contraire.

L’Essor : Comment va se dérouler la phase nationale des ANR ? Comment les participants à cette phase ont été choisis ?


Mamadou Hachim Koumaré : 
Dans les termes de référence déjà, il y a une indication sur les gens qui doivent être invités, les couches socioprofessionnelles sont indiquées. Ceux qui se sont réunis à la base, leurs délégués seront là. Ceux qui se sont réunis au niveau des Maliens de l’extérieur, des déplacés, dans toutes les localités où les Assises se sont tenues, leur contribution va venir. Et c’est sur cette base qu’ils seront invités. Il est prévu 1.000 participants pour la phase finale. Et parmi ces 1.000 participants, il y a toutes les couches socio-professionnelles. Le Panel de hautes personnalités est en train de faire l’allocation du nombre par rapport aux couches socio-professionnelles. Mais, d’emblée, la plus grande partie sera ceux qui ont déjà contribué au niveau de la base qui vont venir avec leurs rapports qui vont être complétés au niveau national.

L’Essor : Les Mouvements signataires de l’Accord et certains partis politiques ont décidé de ne pas participer aux ANR. Qu’envisagez-vous d’entreprendre afin de donner corps à la volonté du chef de l’état de rendre les Assises plus inclusives ?


Mamadou Hachim Koumaré : 
Les Assises se déroulent dans la plus grande inclusivité. Parmi les partis politiques qui disaient qu’ils n’allaient pas venir, en regardant la liste au niveau des communes et des cercles, ils étaient là pas au nom de leurs partis mais en tant que participants. C’est déjà une bonne chose. Au début, on avait eu quelques éléments sur ce côté mais ça s’est vite corrigé car on a ouvert la porte à tout le monde. Dans les six communes du District de Bamako, au lieu de 100 participants, on s’est souvent retrouvé avec 150 à 200 participants. Les gens sont venus. Ils ne sont pas venus au nom de leurs partis, mais ils ont participé. Ceux qui n’ont pas participé, le Panel de hautes personnalités est en train de faire des efforts pour qu’ils viennent car c’est une affaire nationale et nous espérons qu’ils vont participer.

L’Essor : Ces Assises nationales vont coûter combien à l’État ?


Mamadou Hachim Koumaré :
 Nous avons fait en sorte que l’inclusivité soit une réalité. Nous avons fait en sorte que, comme ce qui se faisait par le passé, on ne paye pas de perdiem aux participants. C’est le lieu de saluer les Maliennes et les Maliens pour leur engouement. Ils sont pressés de venir sans demander un seul perdiem. Personne, du côté de la Commission nationale d’organisation n’a reçu un centime.
Dans les communes et les cercles, les gens ont dit qu’ils ne sont pas venus pour des questions de perdiem mais pour le Mali. C’est une des rares fois qu’on a organisé des Assises au niveau communal. On a organisé ces Assises dans 725 communes et chaque commune n’a reçu que 1.450.000 Fcfa pour deux jours. Ce qui permet de prendre en charge la location de la salle et les autres éléments comme la restauration. La plus grande partie était pour la restauration. C’est le minimum qu’on pouvait faire. Malgré cela, les gens sont venus participer. Nous sommes en train de faire les calculs. Nous avons des éléments préliminaires mais nous attendons de terminer pour donner le chiffre total.

L’Essor : Les ANR sont voulues comme le point de départ pour bâtir le Mali nouveau. Quel message adressez-vous à nos compatriotes et aux amis du Mali pour y parvenir ?


Mamadou Hachim Koumaré : 
Je voudrais dire sincèrement aux Maliens et aux Maliennes que les Assises sont une opportunité unique, c’est la base de la refondation. Ce serait difficile d’organiser de tels évènements par d’autres structures qu’une Transition désintéressée qui n’a comme seul but, de mettre le Mali au niveau où nous tous nous voulons qu’il soit. Je dirais encore à tous nos compatriotes qu’à ce jour, le gouvernement n’a fait aucune interférence sur l’organisation des Assises. Nous avons eu la liberté de conduire et la liberté de faire en sorte que la base fondamentale soit bien du peuple. C’est pourquoi, je demande à tout le monde de s’investir, de venir, de s’exprimer, de donner tout ce qu’il peut pour que le Mali puisse se développer et qu’on puisse mettre en place un Mali, où les gens qui vont diriger soient des gens prêts à servir plutôt que des gens qui sont prêts à se servir. C’est une des raisons pour lesquelles, nous nous sommes tous engagés pour la réalisation de ces Assises.

Propos recueillis
par Dieudonné DIAMA

Source : L’ESSOR

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