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Soutien à IBK : Ces poids lourds ayant manqué à l’appel de la Coalition pour le Mali

Une nouvelle coalition dénommée Coalition pour le Mali (CPM) a vu le jour. Elle regroupe les partis et regroupements politiques signataires de l’accord politique de gouvernance, les associations et organisations de la société civile défendant les institutions de la République.

 

La cérémonie de son lancement s’est déroulée au Centre international des conférences de Bamako (Cicb), le 8 juillet 2020. C’était à la faveur d’une conférence de presse animée par Pr Tiémoko Sangaré, président de l’Adema-Pasj et désormais de la CPM. Il avait à ses côtés Bokary Tréta et plusieurs autres cadres des deux locomotives de la majorité présidentielle que sont l’Adema et le RPM. Dans une déclaration liminaire lue par Amadou Thiam, président du parti FDP-Mali Koura (Forces démocratiques pour la prospérité), les forces politiques et sociales regroupées au sein de la CPM ont décidé, entre autres, de se mobiliser pour la mise en œuvre des résolutions du Dialogue national inclusif (DNI) et lancent un appel vibrant à tous les acteurs pour mettre le Mali au-dessus de tout et éviter les demandes et revendications pouvant mettre en péril l’unité et la quiétude sociale. Aussi, le regroupement exhorte les acteurs à œuvrer au renforcement des acquis démocratiques du peuple malien et à la réconciliation nationale par la réalisation d’une révision constitutionnelle inclusive, conformément aux recommandations du DNI.

Née pour la défense des Institutions de la République, la Coalition pour le Mali n’a pas pu réunir l’ensemble des partis politiques signataires de l’accord politique de gouvernance. Beaucoup, restés fidèles à IBK, ont brillé par leur absence à la cérémonie de lancement. Il s’agit notamment, des principaux partis politiques membres de l’ARP, présidé par Tiéman Hubert Coulibaly. De sources bien introduites, jusqu’à la veille de la cérémonie de lancement, une délégation était chez Tiéman pour le convaincre de rejoindre la nouvelle coalition. Si l’intéressé n’a motivé sa réticence, tout porte à croire qu’elle a sa racine aux législatives de 2020, ou les deux principales formations de l’ARP, notamment l’UDD et l’Asma-CFP, ont plusieurs sièges après l’arrêt de la Cour constitutionnelle. Et même s’ils ne sont pas d’accord avec la démission du Président de la République, ils ont un intérêt à ce que les cartes soient rebattues au niveau de l’Assemblée nationale.

Autre absent, c’est le Parena de Tiébilé Dramé et l’ADP-Maliba de l’honorable Aliou Boubacar Diallo. Signataires de l’accord politique, ces anciennes formations de l’opposition ne seraient pas également intéressées par cette nouvelle aventure. En tout état de cause, leurs directoires n’étaient pas au rendez-vous.

Ce n’est pas tout. La nouvelle coalition serait également confrontée à un conflit d’intérêt en son sein. En effet, réduits au second plan, les leaders de la Convergence des forces républicaines (CFR), jusqu’ici seuls répondant en face du M5-RFP, seraient, selon des confidences frustrées après la création, apparemment imposée.

Avec autant d’absences et ce problème interne, la question est de savoir si la nouvelle coalition incarnée par Pr Tiémoko Sangaré, qui peine à mettre de l’ordre dans sa ruche, sera à la hauteur du M5-RFP. Comme quoi IBK ne s’est pas encore tiré d’affaire.

Amidou KEITA

 Le Témoin

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