BAMAKO, Palais de Koulouba – Bamada.net – Lors du Conseil des ministres tenu ce mercredi au Palais présidentiel de Koulouba, sous la haute présidence de Son Excellence le Général d’Armée Assimi GOÏTA, Président de la Transition, Chef de l’État, et en présence du Chef du Gouvernement, le Docteur Général de Division Abdoulaye MAÏGA, une décision importante a été portée à l’attention de l’ensemble du pays : la dissolution du Conseil communal de la Commune rurale de Dabia, située dans la Région de Kayes.
Bamada.net-Cette annonce a été faite par le Ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, également Premier ministre, le Docteur Général de Division Abdoulaye MAÏGA, dans un contexte marqué par la volonté des plus hautes autorités de la Transition de restaurer la bonne gouvernance, la discipline administrative et le respect des textes régissant les collectivités territoriales au Mali.
Une décision appuyée par la loi
La mesure de dissolution du Conseil communal de Dabia repose sur les dispositions claires de la Loi n°2023-004 du 13 mars 2023 portant Code des Collectivités territoriales. L’article 8 de ladite loi stipule explicitement que :
« Le Conseil communal peut être suspendu ou dissous. Dans tous les cas, le Conseil communal est admis préalablement à fournir des explications écrites, par l’entremise du Maire, au Représentant de l’État dans le Cercle… »
Conformément à cette disposition, une procédure réglementaire a été engagée. Une demande d’explication a été adressée aux membres du Conseil communal de Dabia, les invitant à fournir des réponses écrites sur les griefs à leur encontre. Toutefois, les éléments transmis n’ont pas suffi à justifier les nombreuses irrégularités constatées.
De graves manquements à la gestion
Selon les informations rendues publiques lors du Conseil des ministres, le Conseil communal de Dabia souffrait d’un dysfonctionnement chronique lié notamment à l’absentéisme répété des membres du bureau, empêchant ainsi un fonctionnement normal de la collectivité.
Plus inquiétant encore, des accusations lourdes ont été formulées contre le Conseil :
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Implication dans l’éboulement d’une mine artisanale, événement tragique ayant entraîné des pertes humaines ;
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Laxisme dans le suivi des plans d’occupation des sols, ouvrant la voie à des constructions anarchiques ;
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Occupation illégale du domaine public de l’État, signe d’une dérive de gestion foncière ;
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Rupture dans la fourniture des services sociaux de base, laissant les populations locales dans une situation de grande précarité.
Ces éléments réunis démontrent non seulement un manquement aux obligations légales, mais également une mise en danger directe des citoyens placés sous la responsabilité de cette instance élue.
Une Transition attachée à l’ordre et à la responsabilité
La dissolution du Conseil communal de Dabia s’inscrit dans une dynamique plus large amorcée par les autorités de la Transition, en faveur du redressement de l’État et du renforcement de la responsabilité des élus locaux. Cette dynamique vise à rompre avec les pratiques de laxisme, de clientélisme ou de gouvernance approximative qui ont, trop souvent, caractérisé certains organes décentralisés au fil des années.
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Le gouvernement de la Transition, dirigé par le Premier ministre Abdoulaye MAÏGA, entend ainsi assainir le fonctionnement des collectivités territoriales et rappeler que l’exercice d’un mandat électif s’accompagne de devoirs clairs vis-à-vis de la population et de la législation nationale.
Et après ?
Selon les textes en vigueur, la dissolution d’un conseil communal entraîne la mise en place d’une délégation spéciale désignée par l’État, chargée d’assurer la continuité du service public local jusqu’à la prochaine élection municipale. Cette délégation devra faire preuve de rigueur et de diligence pour rétablir la confiance entre l’administration et les populations de Dabia.
Par ailleurs, cette décision pourrait servir de signal fort à l’ensemble des élus locaux à travers le pays : la décentralisation n’est pas un blanc-seing à l’anarchie, mais une mission de service public qui doit s’exercer dans la transparence, la légalité et le respect des engagements pris envers les administrés.
En dissolvant le Conseil communal de Dabia, les autorités de la Transition malienne envoient un message sans ambiguïté : tolérance zéro pour la mauvaise gestion des affaires publiques. Cette action courageuse, légale et salutaire, marque un pas de plus vers l’assainissement de la gouvernance locale au Mali, dans le strict respect des textes républicains.
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MLS
Source: Bamada.net