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Soumeylou Boubèye Maïga, ministre de la défense et des anciens combattants sur Africa N°I: « La liberté de mouvement du groupe touareg MNLA profite aux groupes radicaux »

Soumeylou Boubèye Maïga, ministre de la défense et des anciens combattants était l’invité le samedi dernier de l’émission débat Africa N°I et BBC Afrique sur les antennes de la radio africaine « Africa N°I ». Le débat a porté sur le thème de la lutte contres les différents groupes terroristes qui écument le Nord du Mali et certaines parties de l’Afrique. Le confrère nigérien, Ibrahim Manzo Diallo, directeur de Sahara Info à Agadez au Niger a également participé au débat. Lisez la synthèse de votre fidèle serviteur qui a suivi l’émission pour vous.

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Les questions abordées ont été entre autres : le caractère asymétrique de la lutte contre les groupes islamistes, les synergies communes dans la région, la jonction entre les différents groupes armés, la capacité de l’armée malienne de faire face à la menace djihadiste, le rôle de la France dans « l’enclave de Kidal », la stratégie pour libérer Kidal, la signature prochaine d’un Accord de Défense entre la France et notre pays, le choix entre le dialogue politique et l’action militaire, la cohabitation entre le ministère de la défense et des anciens combattants et la commission défense et sécurité de l’Assemblée Nationale dirigée par le fils du président de la République, Karim Keïta.
En terrain connu, le ministre a donné des éclairages sur les différentes questions soulevées par nos confrères d’Africa N°I. Selon lui, le caractère asymétrique de la lutte contre les terroristes oblige d’aller en contact avec les adversaires. C’est pourquoi, a-t-il insisté, nos soldats doivent être formés afin qu’ils s’adaptent à ce nouveau type de lutte. Pour cela, il faudra revoir l’ensemble du processus de formation ainsi que les modes opératoires. D’autres mesures envisagées concernent : l’effort de construction de capacités communes dans un espace très large avec une liberté de mouvement des populations, le renforcement des dispositifs de renseignements en plus de leur mutualisation. L’une des difficultés dans la région, a-t-il expliqué, est d’avoir une vision commune du danger. Les pays ont perdu beaucoup de temps pour une doctrine d’évaluation commune.
En ce qui concerne les synergies, le ministre a soutenu qu’il y a beaucoup de synergies. Au Mali particulièrement, les actions des groupes islamistes armés ont diminué. « Nous avons mis en place un maillage du territoire qui ne favorise pas leurs actions », a-t-il dit.
A la question de savoir si l’armée malienne a les moyens à la fois  humains, matériels et financiers de faire face à la menace des groupes armés, le ministre a rappelé que les trois régions du nord du Mali font en elles seules 8.800 km2 d’où la difficulté de contrôler, de surveiller les mouvements de groupes terroristes. C’est pourquoi, il a mis l’accent sur trois mesures. D’abord, la complémentarité. Ensuite,  la coordination. Enfin, la mise en cohérence des moyens d’action. Pour lui, l’armée malienne est en train de se mettre à niveau. Des efforts sont en cours pour corriger les lacunes afin de faire face aux nouveaux défis.

La liberté d’action du MNLA sape les actions contre les groupes islamistes

A la question du journaliste relative à la sanctuarisation de la région de Kidal par la France, qui a stoppé l’action militaire, le ministre a été catégorique, à Kidal on aurait pu faire mieux. Le problème a été qu’à Kidal, il y a eu un tri des différents groupes armés d’où le choix porté sur le MNLA. Un choix qui a été mauvais puisque en réalité la liberté de mouvement du groupe touareg MNLA profite aux groupes radicaux.
A propos du processus de dialogue, le ministre a été catégorique : « Nous devons aller très vite. Il faut nécessairement une action militaire pour faire le tri entre les différents groupes armés. Nous sommes déterminés à avoir un rapport de force pour faire la distinction entre les groupes ». Il y a-t-il un agenda ? Il y a-t-il un temps donné aux Nations-Unies ? lui a demandé le journaliste. Il a répondu que l’agenda est permanent.
A notre niveau, nous disons qu’il faut faire la part des choses. Les autorités doivent discuter avec les groupes armés qui acceptent de déposer les armes, qui reconnaissent l’unité, la souveraineté et l’intégrité territoriale du Mali. Ensuite, combattre jusque dans leur dernier retranchement ceux qui veulent autres choses. Pour ce qui est de la signature prochaine d’un Accord de Défense entre la France et le Mali, le ministre a tenu à rappeler qu’un Accord a été signé dans les années 1985. Il s’agira d’adapter cet Accord aux contextes actuels pour avoir un cadre juridique. Rien de plus.
L’une des dernières questions abordées au cours du débat concerne la cohabitation entre le ministère de la défense et des anciens combattants et la commission défense et sécurité de l’Assemblée Nationale dirigée par le fils du président de la République, Karim Keïta. Selon le ministre la collaboration est bonne. La cohabitation est facile avec le fils du président. En harmonie avec l’armée chacun est dans son rôle. Il y a une complémentarité et il y a une obligation de transparence.
Le ministre a conclu en disant que l’erreur de la communauté internationale est de considérer, pour le cas de notre pays, que la communauté touarègue a une unité politique. « La communauté touarègue n’a pas une unité politique », a-t-il fulminé
Rassemblés par Moussa Mamadou Bagayoko 

SOURCE: L’Humanité

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