Après la proclamation des résultats définitifs par la Cour Constitutionnelle, le Chef de file de l’opposition et candidat à la présidentielle, Soumaïla Cissé, qui est arrivé deuxième, selon la Cour, après Ibrahim Boubacar Keïta, était face à la presse. Sans surprise, il dit rejeter les résultats et ne reconnaît pas IBK comme Président de la République. Il a appelé à la constitution d’un large front pour la «sauvegarde de la Démocratie».
C’est devant des centaines de militants et de sympathisants et de la presse nationale et internationale que le Chef de file de l’opposition malienne, Soumaïla Cissé, a, sans surprise aucune, rejeté les résultats définitifs de la Cour Constitutionnelle qui proclame Ibrahim Boubacar Kéïta comme Président de la République. Selon lui, les fraudes et les bourrages d’urnes qui ont émaillé ce scrutin vont se poursuivre lors des communales et législatives à venir s’il acceptait ces résultats ; d’où, selon lui, son refus.
«Pour ma part, je ne céderai pas en votre nom à faire rétablir votre victoire par tous les moyens légaux, politiques et pacifiques. C’est pourquoi je rejette catégoriquement et sans équivoque les résultats proclamés par la Cour Constitutionnelle. Par conséquent, je ne reconnais pas le Président proclamé par elle».
Face à ce qu’il qualifie de vol du vote des Maliens, Soumaïla Cissé a appelé les Maliens à se mobiliser et à marcher pour faire respecter leurs voix. Il a de nouveau rendu la main aux autres candidats, aux associations des jeunes et des femmes pour constituer un large front du « NON ».
« J’en appelle à la mobilisation de tous les acteurs politiques et de la société civile ; aux candidats à la présidentielle, aux partis politiques, aux associations des jeunes te des femmes, aux syndicats à tous les Maliens et à toutes les Maliennes, épris de justice et de paix pour la constitution d’un large front pour la sauvegarde de la Démocratie. »
Sur la base d’un document distribué à la presse, Soumaïla Cissé entend convaincre tous ceux qui doutent encore que la fraude est à la base de la réélection d’IBK. Une réélection qu’il entend contester par tous les moyens légaux et politiques en sa disposition.
Mohamed Sangoulé DAGNOKO : LE COMBAT