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Marche de contestation électorale de l’URD et des mouvements et associations alliés : La réélection d’IBK contestée par une déferlante…

Les militants, sympathisants amis et proches du  parti URD ainsi que leurs alliés avec à leur tête, Soumaïla Cissé, Chef de file de l’opposition républicaine à l’Assemblée Nationale, Président du parti URD et candidat malheureux aux élections présidentielles du 12 août 2018, Ras-bath et Choguel Maiga noyé dans uen marée humaine, ont battu le pavé samedi 25 août 2018, pour dénoncer la réélection du Président sortant ; une façon de montrer à l’opinion nationale et internationale leur exacerbation face ce qu’ils ont qualifié de « fraudes électorales à grande échelle » orchestrées par le pouvoir en place.  Lire le compte-rendu de Pépin Narcisse Loti.

 C’était émouvant de voir cette marée humaine qui s’est déferlée samedi matin depuis la place de la Liberté, jusqu’à l’avenue de l’indépendance, pour ne réclamer qu’une seule chose : « SON VOTE VOLE ET TRUANDEE », scandaient les milliers de marcheurs, presqu’à l’unisson.

Rassemblement de la foule

Depuis 08 heures du matin, un groupe de manifestants a commencé à se former à un rythme exponentiel sur la place de la Liberté.

Aux environs de 10 heures, ils étaient déjà des milliers, impressionnants mais dans l’ordre et la discipline. Pendant ce temps, un autre groupe de manifestants a pris le devant et a occupé l’esplanade de la Bourse du Travail, sur l’avenue de l’Indépendance, point focal de la manifestation où le meeting devait se tenir en présence de forces de l’ordre déployées en grand nombre.

Les forces de l’ordre déployées en nombre conséquent se sont positionnées tout au long de l’itinéraire de la marche, sympathisants souvent avec les marcheurs qui partageaient leur boisson avec eux. Une vraie synergie entre le peuple et son armée. Le professionnalisme synonyme d’une bonne formation au CI,  crevait les yeux. Aucune tension perceptible jusque-là.

De ces deux sites, résignait une ambiance républicaine, une vraie fête de la démocratie, sans heurts. Aucun manifestant n’avait la mine serrée. Bien au contraire, tous étaient pour la plupart, armés de drapeaux, d’effigies, de pancartes et de slogans. Tous ceux qui étaient là, savaient pourquoi, ils étaient là. L’échange formel et non formel que nous avons eu avec beaucoup d’entre eux, nous l’a démontré.

Onze heures, départ de la marche…  

Vers 11 heures, dans une longue file indienne, les manifestants ont quitté la place de la Liberté pour rejoindre le point focal à la Bourse du Travail dans une joie sans pareille, en brandissant drapeaux, effigies et pancartes ou se trouvaient déjà les têtes de la manifestation : Soumaïla Cissé, Ras-bath, Choguel Maiga, Tièblé Dramé pour en citer que ceux-ci.

Un encadrement de taille

Les organisateurs de cette marche ont fait preuve de professionnalisme et de savoir-faire, pour encadrer, diriger et drainer cette foule immense jusqu’à la Bourse du Travail, sans dérapage, ni incidence. Coup de chapeau !

« C’est dire que le peuple malien devient de plus en plus mature et sait prendre son destin en main », nous a confié un leader.

Le dérapage que tout le pays craignait par rapport à cette marche, a été dissipé par le respect et la dignité de ces marcheurs.

« Nous voulons un mali sans violence » a dit Soumi

Ce qui a même réjoui le cœur de Soumi Champion et s’est exclamé en ces termes : « Le Mali que nous voulons, c’est un Mali sans violence. Nous n’avons pas touché à une seule branche. Nous n’avons pas fait tomber une seule feuille. Ce que certains croyaient. Qu’est ce qu’on ne m’a pas appelé hier soir ! On m’a envoyé des vieilles mamans de 90 ans.  J’ai dit chères mamans, il n’y aura rien ; je connais les jeunes qui sont avec moi ; je connais les femmes qui sont avec moi ; ce sont des personnes de paix, des gens qui aiment leur pays ; ce sont des gens qui ne poseront aucun acte qui puisse entraîner la destruction de notre pays, croyez-moi, vous avez ma parole ; nous voulons un pays avec un Président qui est assis sur la paix ; sur la non-violence, qui agit pacifiquement. Mon Dieu ! On marche en Europe, on marche en Amérique, on change des gens ; mais on n’a jamais empêché les gens de marcher ; pourquoi nous empêcher de marcher ; qu’avons-nous fait du mal en marchant !

 « Je veux des jeunes et des femmes qui pensent au pays… », a dit Soumi.

Je veux un pays avec des jeunes qui marchent sur des œufs sans les casser ; je veux  des jeunes comme vous, des femmes comme vous, qui pensent à leur pays ».

 

Je faillirais si je ne remercie pas ici en vos noms le Chérif de Nioro 

Tout en montrant sa reconnaissance à tous ceux qui ont bravé le pavé à l’intérieur comme à l’extérieur du Mali, pour réclamer ce droit républicain et citoyen qui leur est due, le Président Soumaïla Cissé a dit : « Je voudrais vous remercier. Remercier la diaspora qui a marché ; remercier les régions qui ont marché ; remercier Nioro ; mais je faillirais si je ne remercie pas ici en vos noms le Chérif de Nioro ; voilà un homme de paix, voilà des vieux tels que nous aimons ; quand ils disent NON, c’est NON ; quand ils disent OUI, c’est OUI ; ils sont tous et toujours dans le sens de la vérité ; c’est la vérité qui construit un pays ; ce n’est pas le mensonge ; quand Ségou se lève, on sait ce que c’est que l’histoire de Ségou. Quand les gens de Goundam se lèvent, savent ce que c’est que les difficultés d’insécurité là-bas ; dans quelles conditions ils vivent ? Quand Nioro se lève, on sait que la foi est dans nos cœurs, la foi est dans nos mains ; et c’est avec la foi qu’on marche. Tout le Mali est debout. Kayes a marché. Chaque fois que j’oublie une ville, on me dit attention, tu as oublié Niafunké, Ségou, et même Ouagadougou où j’étais».

La mobilisation continue… 

Pour terminer son discours, le Président Soumaïla Cissé a appelé tout le monde à la mobilisation : « Chers amis, nous sommes sur la bonne voie, car nous sommes sur la voie de la vérité. Et la vérité a toujours triomphé. Restons mobiliser ; continuons de nous battre, car ce n’est plus une affaire individuelle ; c’est une affaire pour tout le monde. La lutte continue !».

Ras-bath : Un combat de longue haleine

Ras-bath dans son traditionnel discours légendaire a dit  ceci: « C’est un combat de longue à haleine ; ce n’est pas un combat d’un jour. C’est un combat pour la vie.

S’expliqaunt face à une foule disciplinée, rasta a martelé que : « IBK en s’adressant à la communauté internationale a dit : Je tends la main à Soumaïla ». Comme s’il était un Président respectueux des droits et libertés, un Président démocrate, républicain et soucieux de la paix. Alors qu’à l’intérieur, il dit autre chose.

IBK est le Président de la communauté internationale et non du Mali….

A la communauté internationale, il se fait passer pour un homme pacifiste ; mais aux Maliens, il se fait passer pour un homme violent. IBK est le Président de la communauté internationale. Mais pas du Mali. Il a été élu par la Communauté internationale pour remplir et satisfaire les égarés de la communauté internationale. Il a dit que ceux qui condamnent la France de l’avoir félicité avant le résultat de la Cour Constitutionnelle, qu’ils fassent attention ! Parce que la France est un grand pays. IBK a été emmené pour appliquer l’accord, il a montré à la face des malines et du monde, qu’il est le Président des bandits armés.

« La communauté internationale complice d’IBK… », martèle Ras Bath.

Quand la communauté internationale vient dire qu’elle n’a rien constatée ni de fraudes et cautionner ce qui a été avalisé par Manassa Daniogo, la communauté internationale a laissé une image de complice d’une élection truquée, fraudée et volée. Manassas est d’un niveau piètre. Elle a étudié le droit que pendant quinze mois.

Les observateurs de l’UE ont Sali la mémoire des pères de l’indépendance africaine

Les observateurs de l‘Union Africaine ont sali la mémoire des pères de l’indépendance africaine, les observateurs de la CEDEAO ont manqué à leur devoir de crédibilité, les observateurs de l’Union Européenne ont privilégié les intérêts européens au respect des droits et libertés de la démocratie malienne. Nous avons été déçus de la   communauté internationale et nous savons qu’aujourd’hui nos sorts se trouvent entre nos mains. Nous la prendrons, nous l’assumerons et nous irons jusqu’à la victoire finale.

A bas les voleurs de la République ! A bas les fraudeurs de la République !

Le soleil de Dieu a brillé. On est là ! Imperturbable !

A partir d’aujourd’hui, le Rasta ne parlera plus de sa stratégie publiquement et à tous le CDR, c’est fini. Nous sommes dans ce qu’on appelle la tactique de Mounou mou mounou mou », a laissé entendre le leader du CDR fortement applaudi.

Pépin Narcisse Loti

Ils ont dit

 Djélika Dembélé, épouse Savadogo, première Vice-Présidente de l’URD

« Je suis là pour manifester contre la fraude électorale, contre le vol de nos urnes et leur bourrage; vous savez que la loi électorale malienne dit : « On ne doit pas dépasser 500 électeurs dans un bureau de vote ? On s’est rendu compte qu’à la proclamation des résultats, certains bureaux de vote ont atteint, voire dépasser 600 et 700 votants. Donc nous ne sommes pas d’accords. Cela est le signe de bourrage.

Nous ne sommes pas d’accords pour le bourrage ; nous ne sommes pas d’accords pour le vol des élections. Raison pour laquelle, nous réclamons le vote des Maliens, uniquement le vote des maliens et avec le vote des maliens, c’est notre candidat Soumaïla Cissé qui est le Président de la République du Mali après cette marche-là, les stratégies vont continuer »

Drissa Diarra, citoyen : Le vrai Président élu se trouve avec le peuple aujourd’hui !

« Nous sommes là pour revendiquer notre victoire. La victoire de Soumaïla. Nous avons les chiffres, nous avons les preuves de ce qui s’est passé. Tout concourt à dire que, ceux qui se sont autoproclamés  Présidents, ne sont pas les vrais Présidents. Le vrai Président se trouve parmi le peuple aujourd’hui.

Je dis à la cour Constitutionnelle avec ses résultats fantaisistes, que le peuple a le dernier mot. Le peuple aura toujours le dernier mot. Rien ne pourra museler ce peuple-là. Ils avaient dit qu’on ne marchera pas. Ils avaient interdit notre marche. Et pourtant, nous sommes là en train de marcher. Où se trouve leur interdiction ? Ils ont tenté de saboter cette marche par leur acte. Heureusement, s’ils avaient tenté de braver le peuple aujourd’hui, nous allons marcher sur Koulouba.

Cette marche n’est que le début des stratégies. Mais d’ici le 04 septembre 2018,  notre Président sera installé par la force du peuple.

On dit que le peuple est divisé entre le pouvoir en place et notre Président.

Où se trouve ce peuple divisé ? Pourquoi, il n’est pas venu devant nous? Pourquoi ce peuple n’a pas manifesté depuis la victoire jusqu’aujourd’hui ?

Parce qu’ils savent, ce qui s’est passé. Ils savent qu’il y a eu vol. Et c’est pour cela que les gens n’ont pas manifesté quelque joie que ce soit. Parce qu’il y a des gens qui ont la pudeur dans ce pays, de ne pas manifester quand il y a vol.»

Mme Diakité Kadjiatou Fofana 

« IBK a gagné avec plus de 67% des voix, même pas un chat est sorti pour fêter cela dans la rue. Ils ont peur de quoi ? ».

Une citoyenne qui a préféré garder l’anonymat

« Nous sommes-là pour combattre la fraude. Nous sommes-là pour combattre l’inégalité entre les Maliens. Nous sommes-là pour dire NON au bourrage des urnes. Nous sommes-là pour dire NON à ce régime qui s’appelle IBK. Nous n’allons jamais nous résigner. Nous allons nous battre jusqu’à notre dernier souffle !».

Celle-ci dit qu’elle a pris son balai pour balayer IBK et ses complices hors du pouvoir

Pépin Narcisse LOTI

Source: Mali Demain

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