Il est encore en détention lorsque Ibrahim Boubacar Keïta est renversé par un putsch, le 18 août. Tout l’été, un vaste mouvement de contestation avait fait vaciller son pouvoir. Autre rendez-vous manqué pour le chef de l’opposition. Depuis son retour à Bamako, célébré dans la joie, on le disait enfin promis au fauteuil présidentiel. «Rester dans le désert m’a donné du temps pour réfléchir, avait-il confié au Monde à sa libération. Je m’amusais à faire des schémas dans le sable pour trouver une sortie de crise.» Le virus l’a empêché à jamais d’appliquer ses schémas dans la réalité.

Célian Macé