L’Union pour la République et la Démocratie (Urd) a animé une conférence de presse pour expliquer sa position face à la situation socio-politique de la Nation. Le mentor du parti, le député Soumaila Cissé, était le principal conférencier. Un exercice qui a eu pour cadre le Centre International de Conférence de Bamako, hier mercredi 19 novembre 2014. Au côté du parrain de l’Urd, l’on notait la présence du député Mody N’Diaye, président du groupe parlementaire Vrd, les responsables du mouvement des femmes et des jeunes de l’Urd ainsi que des leaders d’autres formations politiques de l’opposition.
Parti politique créé le 1er janvier 2003, l’Union pour la République et la Démocratie compte aujourd’hui 2.200 conseillers municipaux, 141 maires, 14 conseillers nationaux, 13 présidents de conseil de cercle, 1 président d’Assemblée régionale et 17 députés a confié Soumaila Cissé, qui dénonce le mensonge, le maquillage médiatique et la fuite en avant qui caractérisent la gestion du pouvoir sous le mandat du président Ibrahim Boubacar Kéïta. Pour le mentor de l’Urd, seul le “parler vrai” et le “faire juste” peuvent créer les conditions d’une bonne et réelle gouvernance au service unique du peuple.
En évoquant les différents défis auxquels le pays fait face, le candidat malheureux du 2è tour de la présidentielle de 2013 a sèchement critiqué les tenants du pouvoir et les a interpellés sur leurs échecs. “Les généreuses promesses d’hier ne sont nullement concrétisées aujourd’hui. La corruption et la concussion se propagent, le népotisme, le clientélisme et le favoritisme s’accélèrent, la gabegie financière et le gaspillage des ressources prospèrent”, a affirmé Soumaila Cissé qui interpelle le premier magistrat du pays.
L’épidémie Ebola, la sécurité mal maitrisée, les négociations avec les groupes armés sont des préoccupations qui ont été abordées au cours de cette conférence donnée par l’Urd. Face à la menace d’une propagation de la maladie Ebola, le parti Urd par la voix de son président conteste le choix du président de la République IBK de non fermeture de la frontière avec la Guinée Conakry. Le parti Urd souhaite plutôt la fermeture de cette frontière, au moins pour un mois. “Quand la situation du pays ne va pas, le Gouvernement doit proposer des solutions de sortie de crise”, a commenté Soumaïla Cissé.
Réagissant à la mauvaise gouvernance et à la corruption au coeur de l’État, le député Mody N’Diaye, par ailleurs président du groupe parlementaire Vrd, a déclaré: “Tous les Ministres suspects doivent démissionner”.
Dans le cadre de la recherche de solutions à toutes les revendications des partenaires sociaux, l’Urd suggère à IBK d’engager les réflexions en vue d’élaborer “un pacte de stabilité social” pouvant conduire le pays vers une sortie de crise honorable.
Au cours de sa conférence de presse, l’Urd a fait état de “chasse menée contre les cadres qui ne sont du Rpm dans les postes de responsabilités”. Le favoritisme et clientélisme dans la gestion des affaires ont été dénoncées par le président de l’Urd qui interpelle le pouvoir sur l’école et le Recensement Administratif à Caractère d’État Civil (Ravec). Aussi a t-il attiré l’attention sur la loi de programmation militaire, qui reste une promesse non encore tenue par le pouvoir. Nous y reviendrons.
Laya DIARRA