Le dimanche dernier les partis politiques de l’opposition ont organisé un grand meeting au palais de la culture Amadou Hampaté Bah. C’était en présence de certains leaders de partis comme M. Soumaïla Cissé, président du parti Urd ; M. Amadou Koïta du parti Socialiste Yélé-Coura, Mme Tandara Touré du Pids, M. Djibril Tangara du parti Fcd, M. Amadou Abdoulaye Diallo du Pdes, M. Djiguiba Keita Ppr du Parena, M. Mamadou Oumar Sidibé du Prvm… L’objectif de ce grand meeting était de faire le bilan d’un (1) an d’exercice du pouvoir du président de la république Ibrahim Boubacar Kéita.
Pour rappel, le 4 septembre 2013, le président a juré devant Dieu et le peuple malien de préserver en toute fidélité le régime républicain, de remplir ses fonctions dans l’intérêt supérieur du peuple, de préserver les acquis démocratiques, de garantir l’unité nationale, l’indépendance de la patrie et l’intégrité du territoire national. Son slogan était : « Le Mali d’abord, l’honneur du Mali et le bonheur des maliens ».
Depuis le 4 septembre courant il a bouclé sa première année de gestion du pouvoir. Et ces dans ce cadre que les leaders de l’opposition ont organisé ce meeting pour évaluer son travail d’un an et se prononcer sur leur vision future sur le reste du mandat d’IBK. M. Amadou Koïta du parti Socialiste Yélé-Coura a déclaré que « Le Mali d’abord » est devenu « Ma famille d’abord », car estime t-il que le président de la République n’a pratiqué que le népotisme durant sa première année au pouvoir.
« L’honneur du Mali, alors que le Mali a perdu son intégrité et sa souveraineté sur une partie du territoire. Le bonheur du peuple, pendant que le peuple malien souffre pour vivre, c’est en ce moment que le victorieux de l’élection présidentielle fait son luxe et devient insoucieux aux grands soucis du peuple malien. Aussi le président IBK et son Gouvernement n’ont même pas respecté l’article 37 de la constitution nationale, qui leur oblige de déclarér leurs biens propres avant d’entamer l’exercice du pouvoir », a fustigé M. Koita.
Par rapport aux récents événements de Kidal, Amadou Koita a déclaré que le Premier ministre Moussa Mara a manqué le courage d’une autorité politique compétente de n’avoir pas respecté sa parole donnée qui détermine son honneur et sa dignité. En effet, pour M. Koita gouverner c’est avoir une vision et gouverner c’est avoir une stratégie de sortir de crise et aussi de partager et d’échanger. « La grandeur d’un chef n’est pas de sa personne mais dans la mesure initiale de la grandeur de son peuple », a déclaré l’opposition.
En abordant toujours dans le même sens, le président du parti Urd, M. SoumaÏla Cissé a salué l’effort de l’opération serval et la Minusma. Il a enfoncé le clou en affirmant qu’ »après un an d’exercice du pouvoir IBK n’a fait que enfoncer le pays dans le gouffre notamment avec l’achat d’un nouvel avion à un cout absurde, les mauvaises passations des marchés de l’État, la pratique du favoritisme… ».
« Le président IBK a tout détruit, tout ce qui était en ordre notamment l’occupation du Kidal par les bandits armées, la cherté de la vie quotidienne avec l’augmentation des tarifs d’eau et de l’électricité. Je pense que le vieux victorieux a commencé à perdre la confiance de la population juste en un an d’exercice du pouvoir. L’exercice du pouvoir présidentiel n’est pas un travail de vieux car il faut se lever très tôt et se coucher tard. Les partis politiques de l’opposition se sont pas les ennemis du pays mais plutôt, ils jouent le rôle de supervision et de maitre correcteur des fautes », a déclaré M. Soumaila Cissé.
Aboubacar BERTHÉ (Stagiaire)