La journée du vendredi 13 juillet 2018 fut un véritable marathon pour le candidat Soumaïla Cissé, chef de file de l’opposition malienne. Dans le cadre de la campagne électorale pour le scrutin présidentiel du 29 juillet 2018, il a sillonné les coins et recoins des différents marchés de Bamako (grand marché, marché de Médine, Malitel Da, gare ferroviaire etc) sous forme de caravane pour s’enquérir des difficultés de ses concitoyens.
Puisque des difficultés, il y en a. Ne serait-ce que la cherté du prix de dédouanement des marchandises dénoncée par les commerçants et le non payement des salaires des cheminots depuis six mois, laissant les travailleurs du chemin de fer courroucés. A cet effet, Soumaïla Cissé a promis de trouver une solution à ces différents problèmes une fois élu président de la République du Mali. « Les six mois d’arriérés de salaires des cheminots seront payés dès que nous serons au pouvoir », a déclaré Soumaïla Cissé.
C’est une foule en liesse qui a accueilli le candidat Soumaïla Cissé aux environs de 10 heures au grand marché de Bamako plus précisément au Boulevard du peuple. Habillé en boubou blanc à bord d’un véhicule V8 blanc, Soumaïla Cissé serrait les mains en se faisant un chemin parmi la foule qui affichait son admiration à l’élu de Niafunké. Le refrain du jour scandé par les commerçants était « Boua ba bla, IBK va décrocher ».
Arrivée à la Rue du 18 juin du Grand marché de Bamako, Soumaïla Cissé a tenu des promesses et s’est engagé à les réaliser un fois au pouvoir. Il a promis l’organisation des marchés pour faciliter la circulation et d’éviter des incendies répétitifs, la réduction des impôts et taxes, la suppression des vignettes et la création d’emplois à travers les petites et moyennes entreprises (PMI).
Après l’étape de la Rue du 18 juin du grand marché de Bamako, Soumaïla Cissé s’est rendu à la gare ferroviaire de Bamako. Les cheminots ont fait part de leurs doléances lors d’un meeting tenu à l’occasion. Selon Madou Diallo, travailleur du chemin de fer, cela fait six mois que les travailleurs du chemin de fer n’ont pas été payés. « Nous souffrons beaucoup. Faute de moyens, nos enfants ne partent plus à l’école, ils ne bénéficient plus de soins appropriés. Avec 17km/ heure, le train prend énormément de temps entre Bamako et Kayes. Avant la privatisation du chemin de fer en 2003, il y avait 1500 travailleurs mais actuellement, c’est 497 qui sont sans salaire depuis six mois. S’il n’y a pas de rail, pas de développement », a-t-il dit.
Djibi Keïta, au nom des jeunes cheminots, abonde dans le même sens. Selon lui, le gouvernement a peinturé un train d’occasion qui est déjà arrêté et abîmé. « Nous comptons beaucoup sur vous Soumaïla Cissé », a-t-il dit.
Le commerçant Abdoul Karim Traoré dit De Gaulle ne va pas par quarte chemins pour affirmer son soutien total à Soumaïla Cissé. Selon lui, le candidat des commerçants est Soumaïla Cissé pour que dès le premier tour, il soit élu afin de faire sortir le pays de l’ornière.
S’adressant à un public acquis à sa cause, Soumaïla Cissé a promis de régler le problème de salaire des cheminots une fois élu président de la République du Mali. « Les six mois d’arriérés de salaires des cheminots seront payés dès que nous serons au pouvoir. Je ne fais pas de fausses promesses. Auparavant, le train faisait la fierté des Maliens. Le train ne doit pas s’arrêter seulement à Bamako, il doit aller au-delà, à Sikasso, à Ségou etc. », a déclaré Soumaïla Cissé.
Enfin, Soumaïla Cissé a invité les cheminots à prendre des « engagements » sous forme de mémorandum ou de contrat à signer entre les parties afin qu’une solution soit trouvée aux doléances évoquées. Arrivée au niveau de « Malitel Da » au centre ville de Bamako, aux environs de 16h 25minutes, Soumaïla Cissé a fait savoir que les commerçants de « Malitel Da » contribuent au développement du Mali.
Une fois élu président de la République du Mali, dit-il, chacun d’eux sera formé pour que leur métier puisse les nourrir en toute dignité. A 17h 45 minutes au niveau de marché de Médine (Sougoucourani), les commerçantes ont promis leur soutien indéfectible au candidat Soumaïla Cissé. Par ailleurs, elles ont souhaité la réduction du prix de dédouanement des marchandises afin d’assurer la sécurité alimentaire au Mali.
Pour sa part, Soumaïla Cissé a invité les uns et les autres à aller voter pour lui le 29 juillet prochain. Ainsi, il a promis de régler le problème de visa auquel les commerçants maliens sont confrontés. A ses dires, une fois élu, il y’aura la construction d’une nouvelle ville (Soundjata City) dans la région de Koulikoro. Aux dires de Soumaïla Cissé, avec le coton, l’or, l’office du Niger, agropastoral, le Mali doit amorcer le développement. Enfin, il a souhaité la fin de la crise intercommunautaire au Mali.
Aguibou Sogodogo
Source: Le Républicain