Pour, le lieutenant colonel Dembelé, l’armée malienne est en passe de retrouver ses capacités opérationnelles. Il fonde ses arguments sur les récents combats, qui ont opposé les troupes gouvernementales aux islamistes ; lesquels combats ont tourné à l’avantage des forces armées maliennes. Cette montée en puissance des forces armées maliennes s’explique, selon le capitaine Modibo Nama Traoré, par l’acquisition de matériels adaptés au terrain, l’amélioration du quotidien des soldats, le soutien de forces alliées. S’y ajoute la cohésion retrouvée au sein des forces armées nationales.
« Les islamistes sont dans l’impossibilité de mener une guerre frontale contre nos forces » a indiqué l’officier Dembelé. C’est pourquoi, dit-il, les terroristes ont opté pour la tactique du désespoir : les opérations Kamikazes. Là également, ajoute t-il leur capacité de nuisance est de plus en plus minime. L’exemple le plus édifiant est l’attaque de Hamakoladji dans laquelle on déplore 5 morts : deux soldats maliens et 3 islamistes.
Désormais, l’armée malienne fait mouvement vers Kidal, la dernière ville du nord où elle n’est pas présente. Ce retard, a souligné le lieutenant colonel Souleymane Dembelé, n’est pas la faute aux forces françaises de l’opération Serval ; il est plutôt lié à un problème de logistique. Car pour un tel déploiement, il faut tout transporter. Or les distances entre les villes du septentrion malien sont longues a poursuivi le directeur adjoint de la DIRPA. A la question de savoir si le Mouvement National de Libération de l’Azawad n’empêchera pas l’armée malienne de pénétrer dans la ville, le Lieutenant Colonel Dembelé répond : « pour nous le MNLA n’existe pas ; il s’agit plutôt de quelques bandits isolés qui veulent perturber la tenue prochaine des élections, auxquelles les habitants de Kidal participeront comme les autres citoyens du pays.
Badou S Koba