Au Soudan, la journée du dimanche a été marquée par des affrontements meurtriers entre la police anti-émeute et les manifestants de l’Association des professionnels. La cause : les manifestants qui pensent toujours que les putschistes sont coupables de la situation meurtrière du 3 juin qui a été suivie des répressions, appellent le peuple à la « grève et à la désobéissance civile ».
Le dimanche 9 juin courant, la journée a été chaude au Soudan. En effet, la coalition civile tentait, en ce jour, de sillonner certaines parties du pays pour mener « une campagne nationale de désobéissance civile ». Cet acte a été entrepris par l’Association des professionnels, qui accuse les putschistes au pouvoir d’être responsables de la situation meurtrière dont le peuple a été victime le 3 juin. Pour mener à bien cette mission, les leaders de l’association ont appelé à la « grève, voire la reprise des barricades ainsi qu’à la désobéissance civile ». Des actes qui ont déclenché des incidents meurtriers entre la police anti-émeute et les manifestants. Le Bilan : au moins quatre morts, selon les données du comité des médecins. Selon les informations, les administrations et les magasins étaient fermés. À l’aéroport, des passagers munis de leurs bagages attendaient avec impatience en vain les vols alors que les compagnies avaient suspendus leurs activités dans la capitale. Pour la circonstance, une dizaine d’hôpitaux prenaient part à la grève lancée. Au niveau des transports publics, les travaux étaient en arrêt. Suivant les propos de l’association : « La désobéissance civile et la grève sont nos moyens pacifiques pour arracher notre droit à la vie ». Dans une localité appelée Bahri, les installations des barricades avaient été faites par des manifestants à travers des briques, voire des pneus, des pierres, des bribes de fer et des troncs d’arbres. La police anti–émeute soudanaise déployée sur le terrain est donc passée à l’acte en lançant des gaz lacrymogènes avant de tirer à des balles réelles. Ce qui a provoqué la perte en vies humaines. Au moins quatre personnes ont perdu la vie. Notons que les manifestants promettent de poursuivre leur lutte jusqu’à ce que le pouvoir soit remis aux contestateurs.
Mamadou Diarra
Le Pays