Le processus de cantonnement des troupes au Soudan du Sud est menacé, estime Desta Abiche Ageno, le président du mécanisme de suivi et de vérification du cessez-le-feu et des mesures de sécurité de transition.
Lors d’une réunion des parties prenantes aux arrangements de sécurité à Juba, Ageno a estimé que le manque de ressources pourrait constituer un risque pour le processus de cantonnement.
Il a appelé le Comité national de pré-transition, un organe chargé de superviser la mise en œuvre de l’accord de paix, à dégager des ressources suffisantes pour que le cantonnement des troupes puisse progresser. Sans ressources suffisantes, ce processus échouera, a-t-il prévenu.
La réunification de quelque 83.000 membres des forces de sécurité est loin d’être achevée, a indiqué Abiche Ageno. Il a exhorté les signataires de l’accord de paix revitalisé à mettre à profit l’extension de 100 jours, qui vient d’être faite, pour passer en revue et enregistrer officiellement les nouvelles forces armées, afin de leur attribuer au plus vite un cantonnement.
En effet, il y a trois semaines, les parties en présence ont convenu de prolonger la période de pré-transition de 100 jours supplémentaires le temps de mettre en place les mesures de sécurité stipulées dans l’accord de septembre 2018, apprend-on à Juba.
La formation du gouvernement d’union nationale est reportée de plus de 3 mois d’un commun accord entre le président sud-soudanais, Salva Kiir et l’ancien leader de la rébellion, Riek Machar.
Rappelons que le Soudan du Sud a sombré à la fin de 2013, dans une guerre civile ayant fait le plus grand nombre de réfugiés au monde, estimés à plus de 4 millions de personnes.