Après trois jours de discussions informelles, les négociations directes sur un cessez-le-feu au Soudan du Sud vont pouvoir démarrer ce dimanche à Addis-Abeba, entre la délégation du président sud-soudanais Salva Kiir et celle des rebelles de Riek Machar, sous l’égide de l’Igad (Autorité intergouvernementale pour le développement). Sur le terrain, la paix est loin d’être gagnée. Des échanges de tirs auraient eu lieu dans la capitale, Juba, selon l’AFP.
Ces tirs auraient eu lieu dans le quartier du palais présidentiel, non loin du Parlement et des principaux ministères, selon un journaliste de l’Agence France-Presse.
Mais tout cela est à prendre avec beaucoup de prudence pour le moment. L’ONU, joint par RFI, n’a pas entendu de combats dans la ville. Il y aurait peut-être eu en revanche des tirs à deux endroits au sud-ouest de la ville. Une attaque des rebelles serait tout de même une surprise, selon le porte-parole de l’ONU sur place, Joe Contreras. Juba n’était pas menacée dans l’immédiat par les forces fidèles à Riek Machar, basées à 180 kilomètres de là.
Les combats se poursuivent
Ce que l’on peut dire dans l’attente de l’ouverture de pourparlers directs de paix annoncés pour ce dimanche, c’est que les combats se sont poursuivis samedi dans le pays. Les affrontements les plus intenses ont eu lieu à une trentaine de kilomètres de la ville de Bor dans l’Etat du Jonglei. L’armée régulière tente de reprendre le contrôle de la ville toujours aux mains des rebelles fidèles à Riek Machar.
Des combats ont eu lieu également dans l’Etat d’Unité et dans celui du Nil supérieur, situé au nord du pays.
Cela fait maintenant près de trois semaines que les affrontements ont commencé entre les forces du président Salva Kiir et celles de son ancien vice-président, Riek Machar. Des violences qui ont contraint 200 000 civils à quitter leurs foyers. Pour les ONG, la situation humanitaire est d’ailleurs toujours préoccupante.
