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Sommet extraordinaire des Chefs d’Etat de la CEDEAO d’ACCRA : C’est bon on continue…

La capitale ghanéenne a abrité hier dimanche, le sommet extraordinaire des chefs d’Etat de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), qui avait à son ordre du jour un seul point : la situation politique du Mali. Comme décisions importantes issues de ce sommet extraordinaire, la CEDEAO : décide de suspendre le Mali de ses institutions, demande la nomination immédiate d’un nouveau Premier ministre civil, d’un nouveau gouvernement inclusif pour poursuivre le programme de transition et le  respect de la période de transition de 18 mois. Ces décisions, loin des sanctions aveugles, constituent la voie tracée par la CEDEAO pour les nouvelles autorités de la transition à continuer leurs chantiers.

A l’ouverture de ce sommet, tenu à huis clos, le président en exercice de la Cédéao, le Ghanéen Nana Akufo-Addo, a réitéré  l’engagement de la CEDEAO à appuyer une transition pacifique au Mali et restaurer un gouvernement démocratique pour assurer la stabilité du pays et de la région. Un appel bien saisi par ses pairs de la sous-région. Lesquels, à l’issue de la réunion ont tenu la promesse d’accompagner le Mali dans ce processus et contrairement aux prédications de certains oiseaux de mauvaise augure, n’ont pris aucune sanction d’ordre économique à l’encontre du Mali.

Pour rappel, ce Sommet extraordinaire a été convoqué pour faire le point sur la crise sociopolitique qui prévaut au Mali à la suite de l’arrestation, de la détention et des démissions subséquentes du Président et du Premier ministre de la Transition le 26 mai 2021, ainsi que pour déterminer la prochaine ligne d’action pour la transition.

A la lumière du communiqué final ayant sanctionné ce sommet, il ressort qu’après la présentation du rapport du médiateur de la crise malienne, le nigérian Goodluck Ebele Jonathan, les chefs d’État après de longues discussions sur la situation au Mali, ont pris entre autres décisions, celle de réaffirmer l’importance et la nécessité de respecter le processus démocratique d’accession au pouvoir, conformément au Protocole de 2001 de la CEDEAO sur la démocratie et la bonne gouvernance. « Ils condamnent en particulier toutes les actions qui ont conduit à l’instabilité persistante au Mali et ses conséquences dans la région », avant de décider de suspendre le Mali des institutions de la CEDEAO conformément aux dispositions de la CEDEAO.

De même : « demander la nomination immédiate d’un nouveau Premier ministre civil, d’un nouveau gouvernement inclusif pour poursuivre le programme de transition ». Les chefs d’Etat de la sous-région ont aussi réaffirmé la nécessité de respecter la période de transition de 18 mois, sans manquer de rappeler les décisions antérieures, selon lesquelles « le chef de la transition, le vice-président et le premier ministre de la transition ne devraient en aucun cas être candidats à la prochaine élection présidentielle ».

Le Médiateur est invité à retourner au Mali dans un délai d’une semaine pour impliquer les parties prenantes sur ces décisions.

Le moins qu’on puisse dire est qu’à l’issue de ce sommet, la balle est désormais dans le camp des nouvelles autorités de la transition pour traduire en actes concrets ces recommandations, mais aussi d’éviter toute autre situation conflictuelle pouvant obliger la CEDEAO à se pencher encore sur la situation du Mali. Sans quoi, on peut dire qu’il y’a eu plus de peur que de mal, plutôt de sanctions. C’est bon, la transition peut continuer son cours normal au Mali.

Moustapha Diawara

 Source: Le Sursaut
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