En attendant le sommet de Bruxelles où beaucoup des chefs d’État de l’Afrique sont invités excepté ceux dirigés par des militaires, ce 16 février, le président français, Emmanuel Macron, qui assure aussi la présidence de l’Union européenne, va s’entretenir d’abord avec certains chefs d’État du continent sur l’épineuse question sur la possibilité du départ des forces européennes du Mali.
Suite à un durcissement diplomatique entre la France et le Mali qui s’est propagé dans le continent, le président français, Emmanuel Macron envisage de revoir la politique de l’Europe avec l’Afrique. C’est tout le sens de cette réunion avec les chefs d’État du continent à Paris ce 16 février, avant le sommet de Bruxelles, entre l’Europe et l’Afrique, mais qui se fera sans trois pays de l’Afrique de l’Ouest. Il s’agit du Mali, la Guinée et le Burkina qui sont suspendus des activités de la CEDEAO et aussi de l’Europe.
Cependant, la semaine passée la présidente de la commission de l’Union européenne Ursela était au Sénégal pour préparer le sommet Euro-Afrique qui doit se tenir entre le 17 et le 18 février à Bruxelles. Elle a promis un investissement de 150 milliards d’Euros en Afrique qui reste un continent confronté à des crises socio-politico-sécuritaire.
Par ailleurs, aujourd’hui, quelle politique de l’Europe pourra permettre aux Africains de mettre les pendules à zéro ? Puisque depuis un certain moment, même si c’est difficile de le dire, il existe un sentiment anti-français qui est né au sein de la population ouest-africaine. Ceci est visible dans ces pays surtout à travers les derniers événements passés dans ces régions. Même cette somme qui sera versée au compte du développement pourra-t-elle changer quelque chose dans la vision des populations de ces régions qui ne demandent rien d’autre que la souveraineté totale de leur pays.
En ce qui concerne la présence de la force européenne au Sahel, les autorités maliennes ne demandent pas le départ des troupes européennes, mais que ces derniers acceptent le principe selon lequel l’accès au territoire du pays ne soit violé comme avant. C’est tout le sens de ces mesures. C’est ce qui aurait dérangé la France. Sinon, les FAMa et la force Takuba ont mené tout récemment une attaque contre les djihadistes dans le Liptako la semaine passée.
Que pourrons-nous comprendre de cela ? Quand les politiques se tirent des balles alors que les soldats se tuent à la tâche. Aussi la France est la première à être appelée à quitter le territoire avant même l’annonce de la fameuse société privée russe.
Lansine COULIBALY
Source: LE COMBAT