Si l’eau est source de vie, la femme, elle, donne la vie. Mais pour mieux vivre, il faut être dans un environnement assaini disposant de règles adéquates respectueuses de la dignité humaine. Comme l’accès à la santé et à l’hygiène, sans lesquelles le développement d’un pays est difficile. Dans sa mission de promotion d’actions de coopération et d’échanges en matière de formation professionnelle dans le domaine de l’eau et de l’assainissement, l’Association africaine de l’eau (AAE) œuvre, depuis février 2016, à l’épanouissement du genre féminin en son sein par la création du Réseau africain des femmes professionnelles de l’eau et de l’assainissement (REMAFPEA).
C’est dans cette dynamique que l’AAE a, en partenariat avec la Société malienne de gestion de l’eau potable (SOMAGEP), organisé «un master class» de cinq jours au profit des femmes, sur le thème : «développement personnel et le leadership féminin». Cette formation dont l’ouverture a été présidée par le directeur général de la SOMAGEP, Boubakar Kane s’est déroulée, hier à l’hôtel Mandé. C’était en présence de la présidente du REMAFPEA, Mme Konaré Kadiatou Malinké, du coordinateur régional du programme Waternet, Koen Maathuis et des participantes venues de 8 pays.
Cette rencontre de renforcement de capacités vise, selon le directeur général de la SOMAGEP, à donner aux participants des clés pour travailler leur confiance en soi, valoriser leurs compétences et s’affirmer en tant que femme leader dans l’entreprise. Elle traduit, dira Boubacar Kane, la volonté de l’AAE de promouvoir les actions de coopération et d’échanges en matière de formation professionnelle dans le domaine de l’eau et de l’assainissement, en mettant un accent particulier sur la promotion du genre féminin en son sein.
Car, il est, selon lui, établi que les femmes constituent aujourd’hui l’un des moteurs de la croissance économique. Comme en témoignent de nombreuses études réalisées par des sociologues qui trouvent que le leadership féminin donne l’opportunité d’un nouveau départ à l’entreprise et lui offre la possibilité de se construire et de se réinventer pour être plus solide, plus puissante, juste et efficace.
«Afin de faire de la femme une actrice active du développement, il faudra des actions volontaristes visant à briser les stéréotypes et les tabous à tous les niveaux et à promouvoir un véritable changement vers une société où la femme aura toute sa place», a conclu le patron de la SOMAGEP. Pour sa part, la présidente du REMAFPEA a indiqué que l’organisation de ce «master class» vient à point nommé. Elle confirme la volonté de l’AAE selon laquelle il ne saurait y avoir de développement humain durable sans la participation effective des femmes et la valorisation de leurs compétences. Car, les femmes, premières personnes concernées par la corvée d’eau et les questions de l’assainissement au sein des ménages, sont, selon Mme Konaré Kadiatou Malinké, sous-représentées dans les instances de décisions.
Abondant dans le même sens, le coordinateur régional du programme World Waternet a souligné que son programme œuvre au renforcement des capacités des femmes, actrices du développement durable. Afin qu’elles occupent, justifiera Koen Maathuis, des positions dans le management, en devenant des leaders de demain. Rappelons que durant cinq jours, 30 participantes venues du Mali, du Sénégal, de la Tanzanie, du Kenya, du Togo, de la Guinée, du Cameroun et du Benin échangeront sur les thèmes suivants : être femme et leader ; être manager et leader ; leadership et planification stratégique ; et leadership et communication. La formation est assurée par Mme Inna Kanouté du cabinet Potentiel, coach en développement personnel et professionnel ainsi que Janneke Ottens et Judith Kolen du Grogramme Waterworx.
Anne-Marie KéÏta
L’Essor