Depuis le mois de février 2013, Dadia Diakité dit Dawala et son staff de WATI B œuvrent à prolonger l’élan de solidarité nationale et internationale en faveur des populations des régions de Tombouctou, Gao et Kidal. Et cela à travers une noble initiative baptisée « Action de solidarité pour le Nord-Mali ». Dans les mois à venir, cela va se traduire sur le terrain par des actions en faveur de nombreux établissements scolaires (École élémentaire, collèges, lycées et centre de loisirs) du septentrion. Elles consisteront surtout à faire preuve de générosité par la remise de paquets de denrées alimentaires (riz, pate alimentaire ou sucre) à ces écoles.
Les denrées alimentaires seront acheminées courant juin/juillet 2013 à Tombouctou par les parrains de l’initiative. Il s’agit du boxeur Mohamed DIABY, le président du Conseil des jeunes du Mali en France, Mbouyé Cissé, et bien d’autres personnalités qui ne manqueront pas de se joindre à Wati B dans cette noble cause », assure Mme Madioula Aïdara, proche de l’homme d’affaires spécialisé dans le management culturel et sportif.
Mais, déjà, la collecte des dons à commencer. Ainsi, le 23 avril 2013, une opération a été organisée dans différents établissements scolaires, notamment au Collège Rosa Luxemburg à Aubervilliers (Seine Saint-Denis). Elle a naturellement bénéficié du soutien du Principal M. Chelouah et de ses conseillers principaux d’Éducation, notamment Mmes Aïdara et Hanappier ainsi que M. Khanifi. Sans occulter la précieuse collaboration des professeurs principaux qui ont sensibilisé les élèves sur le thème de « la citoyenneté solidaire dans les pays en crise ».
Tout ce beau monde a donc accueilli Mangal Traoré (Consul général du Mali en France), DAWALA (PDG du Wati B), des membres de Sexion D’Assaut, Abou Tall de Shin Sekai, Mohamed et Youssef Diaby (champions du monde de kick-boxing) et Arnaud Ferré de l’association « Esprits d’Ebène ».
Lors de la cérémonie, M. Dawala s’est félicité du soutien des autorités maliennes à travers la présence le Consul du Mali. « Nous partageons des valeurs communes autour de la solidarité », a-t-il insisté à l’endroit de M. Mangal Traoré.
Les collégiens et différents membres de la communauté éducative ont remis environ 300 kilogrammes de divers produits de consommation. « Les enseignants et les conseillers principaux d’éducation ont fortement contribué à la réussite du projet. Nous avons été honorés par la présence du Consul du Mali et des responsables et partenaires de WATI B, une entreprise qui est en tournée et qui prend soin de rencontrer nos élèves. C’est aussi le lieu de féliciter et de remercier ces enfants qui ont fait preuve d’une grande générosité », a souligné M. Chelouah, Principal du Collège Rosa Luxemburg.
Un parcours atypique qui doit inspirer la jeunesse malienne
Né en 1974 à Paris, Dadia Diakité a passé son enfance à Nioro du Sahel, dans la région de Kayes. A 11 ans, il est retourné à Paris, dans le quartier de la Goutte-d’Or. Bagarreur, il se fait rapidement remarquer. Ses amis l’affublent du surnom de Dawala, sorte de contraction entre Dadia, son prénom, et Awala, un mot soninké qui signifie « arrête » !
Après avoir enchaîné les classes de perfectionnement en français et les formations, il s’essaie à différents métiers : plombier, vendeur, chauffeur de poids lourds, footballeur et éducateur sportif. Passionné de musique, il passe son temps libre à écouter les rappeurs français du Secteur Ä (Passi, Stomy Bugsy…), de la Mafia K’1 Fry (Kery James, 113, etc.).
Quand il déménage avec sa famille dans le quartier Danube (XIXe arrondissement de Paris), il commence à côtoyer de jeunes artistes, dont Oxmo Puccino, Abdoulaye Diarra de son vrai nom. Il enregistre des compilations et aide ses aînés à gagner de l’argent avec des concerts. Comme le dit un confrère, « lentement, sûrement, la tête brûlée tisse son réseau ».
En 2000, alors âgé de 27 ans, il prend la décision de lancer son label sur ses économies et repère plusieurs jeunes rappeurs qui ne se connaissent guère. Il lui vient alors une idée qui changera la vie à eux tous. « Je leur ai dit que ce serait difficile de les faire tous connaître et qu’en créant un seul groupe leur force de frappe serait beaucoup plus grande« , disait-t-il dans un récent portrait que lui a consacré Jeune Afrique.
La stratégie nécessitera cinq années de galères avant de se révéler payante. « On a vendu nos premiers CD de la main à la main. Parfois, je me rendais moi-même dans les magasins pour convaincre les vendeurs de mettre nos disques en rayon » ! Un effort qui a payé finish. Ce parcours atypique doit inspirer aujourd’hui les jeunes du Mali, partout où ils se trouvent, à faire preuve de courage et d’esprit d’initiative afin d’être des acteurs incontournables du Mali nouveau dont nous rêvons. En dehors de la musique, ce passionné de boxe investi aujourd’hui dans le sport, en soutenant notamment de jeunes talents comme Mohamed Diaby, la nouvelle coqueluche du kick-boxing en France et qui rêve d’être la future locomotive de la boxe malienne. Moussa Bolly