La division des affaires civiles de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) a organisé hier un atelier de formation des organisations de la société civile sur le thème : « soutien à l’émergence d’une société civile locale outillée au contrôle citoyen ».
La cérémonie d’ouverture s’est déroulée à l’hôtel El Farouk sous la présidence du directeur adjoint de la division, Vahram Abadjian, de son chef pilier appui à la société civile, Léopold Gnonké, et de plusieurs représentants des organisations de la société civile.
La rencontre est destinée à soutenir l’émergence d’une société civile neutre de niveau local à travers la promotion de l’exercice de veille citoyenne. Elle entendait aussi renforcer la gouvernance associative de structures locales de la société civile ; sensibiliser sur l’importance de l’exercice de veille citoyenne pour contraindre les pouvoirs locaux à rendre compte régulièrement aux citoyens de leur gestion publique et renforcer les capacités dans le domaine de la veille citoyenne.
L’implication de la société civile dans le développement local constitue un des défis majeurs pour une gouvernance participative et la cohésion sociale. Pour relever ce défi, il est nécessaire de renforcer les capacités des organisations de base, afin de soutenir une meilleure responsabilisation dans la veille sociale de proximité. C’est dans cette logique que la division des affaires civiles fournit un soutien technique à cette couche de la société civile qui doit être la première protagoniste dans l’instauration d’un climat d’engagement et de confiance mutuelle. Dans ce climat, les citoyens aident les décideurs locaux à améliorer leurs conditions de vie et gardent un œil vigilant sur les progrès que réalisent les collectivités locales, puis cherchent à savoir si les politiques apportent ou non des changements positifs.
Vahram Abadjian a rappelé que l’atelier intervient après une réunion avec les représentants des différentes organisations de la société civile pour parler de la nécessité de renforcer la participation de celle-ci à la vie sociale, culturelle, politique, surtout au processus de paix.
Il a expliqué que dans le contexte actuel du Mali, la participation de la société civile est plus que nécessaire. L’un de ces rôles les plus importants est le contrôle citoyen pour servir de contrepoids dans le sens d’appuyer, soutenir les initiatives du gouvernement et de la société tout entière. Pour se faire et pour être efficace et crédible, elle doit être représentative des populations à la base, outillée et organisée.
Léopold Gnonké a expliqué que la société civile est le centre de gravité de la société. Elle a besoin d’être toujours formée pour ne pas être en déphasage avec les préoccupations actuelles. C’est pourquoi la division des affaires civiles est dans une dynamique de formation permanente. Il a félicité les organisations de la société civile pour l’excellent travail qu’elles font sur le terrain.
Durant trois jours, les communications porteront sur différents thèmes : « mouvement associatif au Mali : typologie, structuration, rôle » ; « veille citoyenne de la société civile » ; « rôle de suivi de la société civile dans la mise œuvre de l’accord » ; « cas pratique de contrôle sur la redevabilité communale ».
A. D. SISSOKO
Source : Essor