Cette fabrique qui a coûté un investissement global estimé à plus de 20 milliards de Fcfa, produira 500.000 tonnes de ciment par an. Elle créera 150 emplois directs et plus de 1.500 emplois indirects
Le démarrage des activités de la nouvelle usine de ciments et matériaux du Mali (CMM-SA) est prévu pour le mois d’octobre. Les dirigeants de cette compagnie qui est installée à Diago (dans le cercle Kati), l’ont annoncée, avant-hier lundi dans un hôtel de la place. C’était à la faveur d’une cérémonie de lancement organisée à cet effet. Présidée par le ministre de l’Industrie et du Commerce, Mohamed Ag Erlaf, elle a enregistré la présence du ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et du Logement social, Hama Ould Sidi Mohamed Arbi et du directeur général de CMM-SA, El hadji Mamadou Seck.
Ciments et matériaux du Mali (CMM-SA) est une société malienne implantée depuis 2004 à Bamako. Elle est spécialisée dans le négoce «de ciment de qualité», certifié CE, à travers la marque SOCOCIM, filiale du groupe internationale Vicat. C’est ainsi qu’en fin 2017, elle a entrepris la construction d’une usine de production de ciment à Diago.
Cette usine qui exploite une carrière d’ajouts de calcaire dolomitique à Sonityeni, dispose d’une capacité annuelle initiale de 500.000 tonnes. L’objectif visé, en la construisant, est d’accompagner la dynamique du secteur de la construction et de promouvoir le développement du secteur industriel malien.
Selon le chef du département commerce de CMM, Mohamed Diallo, ce programme d’investissement, dont le montant est estimé à plus de 20 milliards de Fcfa, va générer dès le démarrage du centre de broyage (prévu au mois d’octobre 2019), 150 emplois directs et plus de 1.500 emplois indirects.
Pour sa part, le directeur général de CMM-SA a indiqué que sa société est déjà un acteur historique du ciment au Mali. « Nous connaissons bien le marché et les enjeux. Ce nouvel investissement de 20 milliards de Fcfa représente une nouvelle phase de notre développement », a dit El hadji Mamadou Seck. Ajoutant que l’ambition de la CMM-SA est de renforcer l’autosuffisance du Mali en matériaux de construction, tout en ayant une exigence forte sur la qualité des produits et sur la satisfaction de la clientèle. « Nous y parvenons grâce à nos compétences techniques et au choix des matières premières utilisées », a-t-il assuré. L’une de nos priorités, a-t-il poursuivi, est d’ancrer CMM-SA dans son tissu local.
« Nous devons être utiles à nos clients, mais aussi aux communautés autour de nos sites. Nous apporterons de l’emploi, de la formation et du vivre ensemble en plus de l’activité économique. Personnellement, je crois beaucoup en la jeunesse du Mali, la moyenne d’âge de nos recrues dépasse à peine 30 ans », s’est réjoui le patron de CMM-SA. El hadji Mamadou Seck a remercié le gouvernement qui a cru dès le début en ce projet et les services de l’Etat qui les ont accompagnés dans le choix d’investir au Mali.
En retour, le ministre de l’Industrie et du Commerce a déclaré que l’industrie extractive au Mali est un maillon important de la chaîne de valeur de la politique nationale de développement industriel et qui ambitionne de mettre en place et de manière durable, tous les matériaux nécessaires à l’édification d’un Mali moderne.
Mohamed Ag Erlaf a rassuré les responsables de CMM-SA du soutien et de l’accompagnement du gouvernement. Avant de féliciter Ciments et matériaux du Mali pour les mesures prises en faveur de la protection de l’environnement.
Par ailleurs, le chef du département de l’Industrie et du Commerce a saisi l’occasion pour rassurer les investisseurs que le gouvernement est, depuis un certain temps, à la recherche de facilité permettant d’accorder un tarif énergétique abordable aux industriels. Qui, en plus, souffrent, selon lui, de la non indisponibilité en permanence de l’énergie à un coût abordable.
Amadou GUÉGUÉRÉ
L’Essor