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Situation socio-sécuritaire délétère : Du calme Mahmoud Dicko, les Maliens souffrent déjà

Devenu une icône par la force des choses, la récente sortie de l’ancien Président du Haut Conseil Islamique du Mali, à la faveur d’un rassemblement a été l’occasion pour lui de remuer une plaie. Il s’agit en fait des déclarations relatives au sujet d’actualité le plus brûlant : la crise scolaire.

 

En fait, le ‘’verbillage’’ de l’Imam DICKO a irrité plus d’un. Cela est d’autant vrai que ses propos ont été diversement appréciés. Certains voient en ses déclarations comme une démonstration de force, tandis que d’autres considèrent ses propos comme légitimes tant la crise scolaire a atteint son paroxysme.

Pour autant, l’imam Mahmoud Dicko n’est pas un trompeur du régime et ne saurait l’être étant donné que le rôle d’un Imam consiste plus à faire des propositions de sortie de crise-donc appeler à la tolérance qu’à s’ériger en force d’interposition et de déstabilisation du régime. La crise socio-économique et sécuritaire actuelle ne se prête pas à de telles attitudes déstabilisatrices. Comme quoi, l’ancien Président du Haut Conseil Islamique non moins ami personnel du Chef de l’Etat Ibrahim Boubacar Keïta gagnerait plus à mettre  de l’eau dans son vin.

 

Nonobstant quelques ratés, au Palais de la Culture Amadou Hampathé BAH ce 29 février où il haranguait la foule, le prédicateur incontesté et estimé Imam a tenu des propos non sans valeur qui prennent en compte les préoccupations de l’heure. Notamment, la situation de l’école. Sans compter la précision qu’il a donnée en disant que le Mali est un pays d’islam et qu’il ne saurait être question de nous l’imposer par la force.

 

Faut-il le rappeler, l’Imam Mahmoud DICKO jouit d’une très grande estime auprès de la population lambda qu’il peut d’ailleurs manipuler à sa guise. En témoigne ses précédentes sorties sur le code de la famille, la présence des forces étrangères entre autres. Mais vouloir battre le pavé à l’heure actuelle où les plus hautes autorités considèrent la médiation sociale comme voie de sortie de crise, c’est commettre une erreur dont les conséquences seront à la limite iirreparables. Sinon, comment comprendre qu’il puisse inviter les Maliens à sortir vendredi prochain,  qui avec des pierres, qui avec des bâtons ou autres moyens de défense ?  Non ! Notre pays n’a plus besoin d’une ébullition du front social. Nous en souffrons énormément déjà.  Ça suffit, Imam Dicko.

 

La violence n’étant pas le propre d’un Imam à la trame de Mahmoud Dicko, le Mali, de Kayes à Kidal a hier comme aujourd’hui, plus que besoin de la paix et la stabilité. Chaque malien, fut-il Imam ou pseudo-Imam, doit faire preuve de sagesse et de retenue. Nous ne devons en aucun cas, accepter d’engager la violence comme arme pour résoudre nos problèmes.

Il revient aujourd’hui à l’ancien Président du Haut Conseil Islamique et Imam prédicateur, le très respecté Mahmoud DICKO d’inviter l’ensemble des parties prenantes de la crise à la table de négociation comme le préconise le Président IBK et les préceptes de l’Islam.

La médiation reste inéluctablement notre dernière arme de combat.

Ensemble, nous ferons le Mali.

Samakoro KONE

 Le Progrès

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