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Situation socio-politique du Mali : Le silence assourdissant de la classe politique !

La nation malienne vit dans une situation socio-politique extrêmement difficile. La classe politique ne dira pas le contraire ! Au regard de cette situation qui prévaut, force est de constater qu’elle surprend plus d’un en se murant dans un silence abasourdissant. Cette attitude suggère un désintéressement des politiques de l’avenir du pays qui cherche sa voie pour figurer dans le concert des nations qui comptent.

 

A l’orée de la transition politique ayant connu deux phases sous la gouvernance des 5 colonels, la classe politique malienne s’est mise à pied d’œuvre pour accompagner les dirigeants afin, disaient-ils, que la transition finisse à temps. De ce fait, des espoirs ont été fondés sur l’organisation d’élections libres et transparentes qui devraient sanctionner la fin de la période transitoire.

Mais les leaders politiques qui se sont regroupés au sein du Cadre des partis politiques et regroupement de partis politiques ont vite perdu cette illusion de l’organisation d’élections à court terme. C’est donc sans risque de se tromper la raison de la prise de distance des responsables politiques qui sont restés silencieux comme des carpes malgré les difficultés diplomatiques que le pays connait aujourd’hui.

C’est un secret de polichinelle pour tous les Maliens que les relations entre le Mali et la France doublées de celle de la Côte d’Ivoire se portent mal. Pour la République de Côte d’Ivoire, c’est à cause de l’arrestation des 49 soldats ivoiriens par les autorités de Bamako. Le Mali parle de mercenaires ivoiriens venus déstabiliser ses institutions tandis qu’Abidjan conteste cette thèse en soutenant mordicus que ces militaires sont arrivés au Mali dans le cadre de la Mission des Nations unies pour la stabilisation du Mali (Minusma).

Depuis le déclenchement de cette situation entre les deux pays, les Maliens observent une classe politique muette. C’est dire que ce qui importe pour les hommes politiques maliens, c’est la question des élections. Si les dates des différents scrutins sont publiées, le reste de la vie de la nation n’a, à leurs yeux, aucune importance. Or les élections, c’est la conquête du pouvoir et le pouvoir, c’est la gestion des hommes et des biens de l’Etat. Les hommes politiques pèchent en adoptant un tel comportement de découragement face aux problèmes du pays.

Sur les 271 partis politiques, les Maliens ont connaissance seulement de la réaction de 3 partis politiques, même si c’est empreint de retard. Il s’agit de la Convergence pour le développement du Mali (Codem) de Housseini Amion Guindo, le Mouvement patriotique pour le Renouveau (MPR) de Choguel Kokalla Maïga et l’Alliance pour la démocratie au Mali-Parti africain pour solidarité et la justice (Adéma-Pasj) de Marimantia Diarra.

Concernant la plainte du Mali contre la France au Conseil de sécurité de l’Organisation des Nation unies (ONU), la Codem dit l’apprendre par voie de presse. Les responsables du parti de la quenouille suggèrent l’implication dans cette démarche des forces vives à travers des canaux appropriés et croient fermement que la défense de la sécurité mérite l’implication de tous. Mais, il faut noter que ces responsables de la Codem, pour l’accompagnement des autorités en place, attendent d’être forts des éléments mis à leur disposition. Donc aucune décision claire n’est prise par Poulo et ses hommes.

Dans une déclaration, les abeilles font savoir que malgré la montée en puissance de l’armée malienne, la situation sécuritaire du Mali reste préoccupante. Elles restent toujours solidaires aux autorités du Mali. Avant ceux-ci, les responsables du Mouvement patriotique pour le Renouveau (MPR) ont ouvert le bal en soutenant fermement le gouvernement du Mali dans sa démarche et invitant toutes les forces vives de la nation, la présidence chinoise au Conseil de sécurité, les pays frères et amis du Mali à conjuguer leurs efforts pour que le Conseil de sécurité exige de la France le respect de la souveraineté du Mali et la cessation de son appui logistique aux groupes terroristes.

A part ces trois formations politiques, aucun autre des 271 partis qui composent le landernau politique malien n’a pipé mot sur la situation politique et social du pays. Aucun doigt ne s’est levé pour dénoncer quoi que ce soit. Le silence coupable et assourdissant des hommes politiques, c’est ce qui ressort comme les mauvais points des derniers développements de l’actualité socio-politique et diplomatique du Mali.

Bazoumana KANE

Source : L’Alerte

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